Au Tchad, les violences basées sur le genre (VBG) ont connu une augmentation inquiétante en 2024, avec près de 250 cas recensés, selon la Celiaf et la Ligue tchadienne des droits des femmes. Ces chiffres alarmants révèlent une réalité préoccupante pour les femmes et les filles du pays.
Parmi les cas signalés, on dénombre une variété de formes de VBG, allant des violences physiques et sexuelles aux mariages forcés, en passant par le harcèlement et les féminicides. Les violences psychologiques, telles que les menaces et l’humiliation, sont également courantes.
Chiffres clés
250 : nombre de cas de VBG recensés en 2024.
14 % : proportion de violences sexuelles parmi les VBG.
35 % : proportion d’agressions physiques.
4 % : proportion de mariages forcés.
23 % : proportion de dénis de ressources/services.
24 % : proportion de violences psychologiques.
Contexte et causes
Plusieurs facteurs contribuent à cette augmentation des VBG au Tchad. La pauvreté, les inégalités de genre, les conflits armés et les normes sociales patriarcales sont autant de facteurs qui entretiennent un climat de violence.
Face à cette situation alarmante, les autorités tchadiennes ont pris des mesures pour renforcer la lutte contre les VBG. La dernière en date est l’interdiction de défiler lors de la journée internationale de la femme du 8 mars prochain par la ministre de la femme et de la petite enfance. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour informer la population sur les droits des femmes et les conséquences de ces violences. Des mécanismes de signalement et de prise en charge des victimes ont également été mis en place.
Cependant, beaucoup reste à faire pour éradiquer ce fléau. Il est essentiel de renforcer l’éducation des filles, de promouvoir l’autonomisation économique des femmes et de lutter contre les discriminations et les stéréotypes de genre. La collaboration entre les acteurs gouvernementaux, la société civile et les organisations internationales est cruciale pour mettre fin à ces violences et garantir la sécurité et le bien-être de toutes les femmes et les filles du Tchad.
En cette année plusieurs autres cas sont signalés rendant la situation plus inquiétante que l’année précédente. Rien que pour le mois de janvier 2025, plus de 20 cas sont enregistrés.
Eric Ngarlem Toldé