Politique –  Une semaine après sa nomination au poste de Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, a rendu public la liste de son équipe. Un gouvernement composé des nouvelles et anciennes têtes.  Qui sont ceux qui occupent de fauteuil stratégique ?

Il a constitué son équipe. Nommé le lundi 26 avril dernier, par le Conseil militaire de transition ( CMT), à la tête du gouvernement de transition, Pahimi Padacké Albert, a dévoilé ce dimanche 2 mai, la liste de ses 31 ministres et neuf secrétaires d’État.   

Le Premier ministre de la transition a préféré ne prendre aucun risque avec les postes clés. Il a porté son choix sur les vétérans : Issa Doubragne, ministre de l’Economie, de la Planification du développement et de la Coopération international,  Tahir Hamid Nguilin, ministre des Financesnances et du Budget,  Abdoulaye Sabre Fadoul, ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale et Idriss Saleh Bachar, ministre des Postes et de l’Econome numérique.

Et fait du diplomate, Chérif Mahamat Zene, son ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger. Un portefeuille que ce dernier a eu déjà à gérer avant d’atterrir au ministère de la Communication, porte-parole du gouvernement. Désormais, ce dernier poste, revient Abderaman Khoulamallah. L’homme qui fut porte-parole des rebelles notamment de l’Union des forces de la résistance (UFR). Il aura fort affaire pour porter  la voix du gouvernement dans un contexte politique et sécuritaire exceptionnel.

Pas de doute, Pahimi Padacket Albert, n’a pas sauté l’ancien verrou de la sécurité. Il a maintenu Souleyman Abakar Adoum, au ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration et a fait appel à Daoud Yaya Brahim pour le confier le ministère de la Défense nationale, des anciens combattants et victime de guerre délégué à la Présidence du conseil. La mission pas du moindre, il l’a donne à Acheikh Ibni Oumar. Ce dernier, aura à réunir les Tchadiens autour du président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby, dont des voix s’élèvent pour exiger sa démission. Au fauteuil du ministère d’État chargé de la Réconciliation nationale et du Dialogue, l’ex exilé politique a dur affaire. Il doit tendre la main aux rebelles, une partie de l’opposition et de la société civile hostile à la junte militaire au pouvoir depuis le 20 avril.

L’opposition

Mahamat Ahmat Alhabo est la surprise ce gouvernement. Pahimi Padacket Albert le met au département de la justice, garde des sceaux et des droits humains. Un poste que le secrétaire général du Parti pour les libertés et le développement (PLD) avait déjà occupé avec l’ancien régime. Mahamat Ahmat Alhabo avait toujours l’ancien régime dans viseur pour ses dérives judiciaires et autres exactions. Troisième à la présidentielle du 11 avril dernier, Lydie Beassemda hérite du ministère de l’Enseignant supérieur et de la Recherche scientifique.  Parmi la gent féminine, il y a Kamougué Née Dene-Assoum,  de l’Union pour le renouveau et la démocratie (UDR) au ministère du Développement agricole et Fatime Goukoumi Weddeye, ministre des Transports et de la Sécurité routière.  

L’autre opposant pas du moins sur la liste est Mahamat Ahamat Lazina. Il fait son entrée au poste du  ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable. En février, il a été arrêté par la force anti-émeute pendant qu’il protestait contre un sixième mandat du président Idriss Deby Itno.