Après une longue période de grève, quelques facultés de l’université de N’Djamena passent les examens de fin de semestre. Chose déplorable, la tricherie qui remet en doute le niveau des étudiants.

Le constat est le même dans les différentes facultés de l’université de N’Djamena. Lors des examens les étudiants utilisent les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour tricher. Grâce à leurs téléphones configurés, ils passent tout le temps de la composition à fouiller dans le moteur de recherche de google pour pouvoir avoir des informations concernant le sujet. Cette pratique est en vogue et cela amène à s’interroger sur la capacité de raisonnement des étudiants.

Interrogé sur la question, Emmanuel Mamaam, assistant et chercheur à la faculté des Sciences juridiques et politiques, confie que la situation demeure persistante même si le contrôle est strict. Il est pour lui d’ajouter que certains étudiants  passent entre les filets pour « copier et coller » tout ce qu’ils trouvent comme résultats de recherche sur leurs copies d’examen. Malgré cette tricherie, les étudiants se lamentent souvent des sujets proposés par les enseignants. Mais Dominique Naissem, étudiant, s’il vient que les sujets soient difficiles, il est de la responsabilité des étudiants. La cause, l’oisiveté.  Pour Olivier, enseignant chercheur, il est déplorable de voir des étudiants tricher avec un téléphone. « Ailleurs, on ne permet même pas qu’un étudiant entre dans la cour de l’université avec autres choses que son écritoire et ses reçus de payement des frais de scolarité. C’est inadmissible et intolérable. Leur compétence laisse à désirer  » ajoute-t-il.

Pour appuyer les propos de son collègue, un assistant de la même faculté qui réclame l’anonymat déclare que la responsabilité n’incombe pas seulement aux étudiants. Il faut que les enseignants soient sérieux et plus professionnels afin d’avoir une liberté dans l’exercice de leur fonction. « Par professionnel, je veux parler des collègues qui font des tapages nocturnes  avec les étudiantes.  Aussi longtemps qu’ils continueront à faire ces choses, ils auront les mains liées et bien sûr ralentir le travail » révèle-t-il.

Un appel est lancé aux autorités en charge de l’enseignement supérieur et surtout aux enseignants de prendre des mesures dissuasives sinon sévères afin que cette pratique cesse. Les étudiants doivent faire un effort de défendre valablement leurs niveaux en faisant travailler leurs matières grises.