N’DJAMENA, 3 novembre (Xinhua) — Les Tchadiens ont observé ce dimanche une journée de deuil national en la mémoire des victimes de la tragédie de l’île italienne de Lampedusa, conformément à un décret du président Idriss Déby Itno publié la veille.

Les drapeaux ont été mis en berne sur tout le territoire national du Tchad et les activités à caractère festif interdites. Toutes les radios et télévisions du pays ont suspendu leurs programmes habituels et laissé tourner en boucle des chansons religieuses.

Dans des églises et mosquées de N’Djaména, la capitale du Tchad, des pasteurs, prêtres et imams ont consacré tout ou partie de leurs prêches aux immigrés africains qui meurent en mer en tentant de rallier l’Europe.

Début octobre, plus de 360 clandestins africains, en majorité originaires d’Erythrée, sont morts ou ont été portés disparus dans le naufrage de leur embarcation au large de l’île italienne.

Près de 20.000 migrants sont morts en tenant de rallier l’Europe au cours des 20 dernières années, selon l’Office des migrations internationales (OIM).

Le week-end dernier, quelques 92 migrants nigériens, essentiellement des femmes et des enfants, sont morts de soif dans le désert alors qu’ils cherchaient à rejoindre l’Algérie.

Dans un message adressé samedi à son homologue nigérien Mohamadou Issoufou, le président tchadien s’est vivement et profondément consterné par cette tragédie.

“En cette circonstance particulièrement douloureuse pour vous-même, pour le gouvernement nigérien ainsi que pour les familles des disparus, voudrais-je vous adresser au nom du peuple tchadien, du gouvernement et en mon nom propre, mes condoléances les plus attristées”, a indiqué le chef de l’Etat tchadien. Fin