Lors d’une cérémonie le 30 juillet, 60 partis de l’opposition démocratique ont apporté leur soutien au chef de file de l’opposition. Ils se disent engagés pour la tenue des élections comme définie par le chronogramme.

« Honorable Romadoumngar Félix Nialbé, sur un total de 88 partis et regroupements exerçant légalement selon les lois de la République, les 60 partis politiques de l’opposition démocratique tchadienne, s’engagent à vos côtés. Ils vous exhortent à poursuivre le chemin du dialogue au bénéfice du peuple pour lequel nous tous luttons », déclare Iré Kertoumar François, coordonnateur de l’ACTUS, l’un des signataires de ladite déclaration. Il remet ainsi au nom des 60 partis, une déclaration commune signée en date du 28 juillet.

A la publication du chronogramme des élections par la Céni (Commission électorale nationale indépendante) le 7 juillet, beaucoup de partis politiques de l’opposition ont apporté de vives critiques appelant même pour certains, au boycott des prochaines échéances électorales. Ces critiques ont également touché le chef de file de l’opposition démocratique Romadoumngar Félix Nialbé, accusé de jouer le jeu du pouvoir.

Face à cette situation, les 60 partis signataires de la déclaration du 28 juillet « tiennent d’une part à informer de leur total engagement  dans le processus électoral en cours et d’autre part, à leur attachement aux institutions et organes de la République en charge de la gestion du processus électoral », informe Mora Touimbaye, porte-parole. C’est en référence à la Commission électorale indépendante (Céni) au Cadre national de dialogue politique (CNDP) dirigé par Romadoumngar Félix Nialbé.

Pour eux, la Céni en tant qu’organe souverain, a décidé du chronogramme en tenant compte des réalités tchadiennes. Par conséquent, en tant que partis respectueux des textes de la République, ils ne peuvent qu’apporter leur soutien.

Recevant la déclaration commune des 60 partis, Romadoumngar Félix Nialbé se dit ému de voir ces partis de l’opposition s’unir. « C’est la toute première de l’histoire de la démocratie tchadienne. 60 partis politiques de l’opposition, regroupés autour d’une même idée pour une vision future  commune, cela n’a jamais existé », commente-t-il. Il ajoute que son rêve est de voir tous les partis de l’opposition s’unir pour aller ensemble aux élections à venir. Pour cela, « je reste ouvert aux 28 autres partis », lance-t-il.