Plus de 4000 ménages sont menacés de déguerpissement au quartier Diguel Koudou appelé communément Chadar Talata dans la commune du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena. Ces personnes menacées de déguerpissements par trois généraux et un capitane de l’armée ont organisé une rencontre dans la matinée de ce samedi 18 février 2017 pour exprimer leur indignation face à l’injustice dont elles font l’objet depuis prés de 10 ans. Face à cette menace qui pèse sur les habitants, un comité de crise a été mis en place.

Le porte parole du comite de crise explique que, ces généraux se sont présentés avec un arrêté signé d’un préfet de Mandalia qui leur octrois 2000 lots (bords). Les officiers ont par ailleurs notifié que c’est suite à leur déguerpissement du centre ville et précisément de l’ex quartier Amdjarass de N’Djaména aux alentours de l’ancienne présidence de la République, en 2008, que, le chef de l’Etat leur a octroyé ce terrain. Mais les habitants du site ont demandé à ces derniers de leur présenter le décret signé du chef de l’Etat leur attribuant ces 2000 bords.

N’ayant pas trouvé des preuves, les habitants de Chadar Talata, se disent déterminer à ne pas céder leurs maisons à des individus. Ils se disent même prêts à mourir pour défendre de qui leur appartient. Car, expliquent-ils, ils ont déjà gagné le procès contre ces officiers, tant en première instance qu’en appel. Des grosses de jugement ont été aussi présentées à la presse justifiant la paternité de ces terrains. Mais, la cour suprême a cassé le précédent jugement. Ce qui met les habitants de Chadar Talata dans une difficile situation.

Désemparés, ils lancent un appel au ministre de la justice pour que justice leur soit rendue et au ministre de l’aménagement du territoire d’envoyer les services concernés pour situer les généraux sur leur terrain si vraiment l’état leur a octroyé des parcelles. Les habitants de Chadar Talata appellent aussi le président de la République, à s’investir personnellement afin que toutes ces familles ne soient pas déguerpir leurs habitations.