Depuis quelques temps à N’Djaména, les salles de classe des établissements publiques servent de quartiers généraux des jeunes qui y prennent des stupéfiants en longueur de journée sous le nez et la barde des responsables de ces établissements.

Nous sommes au collège Belle Vue situé au quartier Moursal dans le 6ème arrondissement de N’Djaména ce mardi 26 avril 2022, De loin l’on peut voir une salle de classe sans fenêtre ni porte, peinture jaune délabrée. Sur les murs de l’intérieur comme à l’extérieur on peut lire et d’ailleurs écris en gros caractère ‘’ temple de vie’’, ‘’berceau de l’humanité’’ “strictement interdit d’entre ici” et aussi quelques caricatures.

Ils sont des jeunes ou l’âge varie entre 15- 25 ans, qui passent toute la journée dans cette salle entrain de fumer de la drogue et autres stupéfiants nocifs à la santé. Ils ne sont pas des élèves de l’établissement, mais des jeunes venus du quartier qui cherchent un coin pour prendre de la drogue.

Tout comme l’école Belle Vue, à l’école annexe de Chagoua II, appelé communément école ‘’Chin’’, ces jeunes occupent deux salles de classe pour y fumer de la drogue. Pour la plupart, ces jeunes sortent d’un cabaret situé en face de cette école.

Nadia, une élève en classe de 5ème a été agressée le mois dernier en plein jour dans cette école, selon une enseignante rencontrée dans la cour dudit collège, nous raconte, comme Nadia, plusieurs élèves autres sont agressés par ces bandits qui menacent même parfois des enseignants venus dispenser le cours.

« Nous sommes vraiment en insécurité ici, car ces jeunes nous provoquent le plus souvent et moins de geste cela la bagarre. Je ne pense plus fréquenter ici l’année prochaine », nous dit, Pélagie, élève en classe de 4ème.

« Ces jeunes, il faut d’abord entrer dans leurs terroirs pour qu’il te menacent, sinon personnellement ils ne m’ont pas encore menacé car je fréquente ici depuis deux ans déjà », souligne Gustave.

Pour Zara Baïna, surveillante générale du collège   Belle Vue de Moursal, ces jeunes indisposent les cours et ils menacent même les enseignants et élèves.  « Depuis mon arrivée ici, plusieurs parents d’élevés sont venus se plaindre de cette situation. Chaque année nous décrivons cette situation dans nos rapports mais rien n’a été faites encore », souligne-t-elle avant d’exhorter les plus hautes autorités à venir en aide pour garantir la sécurité des élèves.

                                                                                 DANGOURBE Yves, stagiaire