SANTÉ- Face à la résurgence des cas de covid-19, les autorités sanitaires assurent difficilement la prise en charge des patients. Certains d’entre eux ne sont pas admis dans les hôpitaux.
Face à la situation épidémiologique croissante que le pays connaît ce dernier temps, la question principale reste la prise en charge de ces malades de covid-19. “Il est impossible pour quelque pays que ce soit d’admettre tous les cas positifs dans les hôpitaux“, a déclaré le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul.
Une situation qui oblige les autorités sanitaires à adopter d’autres stratégies pour tenir le cap. “Les malades asymptomatiques, qui ne présentent aucun risque sont suivis à domicile. Ils sont visités, ils ont leur traitement, et sont sensibilisés. Cela fait partie des stratégies élaborées par la coordination nationale de riposte sanitaire“, relate Dr Abdoulaye Sabre Fadoul.
Sur qui pèse la prise en charge des cas suivis à domicile ?
A cette interrogation, le ministre de la santé est on ne peut plus clair. “L’hôpital de Farcha est devenu une structure sanitaire de référence en matière des cas de Covid-19, et tous les patients qui s’y trouvent sont pris en charge par la coordination nationale de riposte sanitaire. Ceux qui sont à la maison, leur prise en charge n’incombe pas au ministère de la santé publique”, indique Dr Abdoulaye Sabre Fadoul.
L’état des lieux des structures de prise en charge
Dans les 17 provinces touchées par la pandémie à coronavirus, le pays dispose de neuf sites de diagnostic notamment à Abéché, Mongo,Mao, Bol, Bongor, Pala, Moundou, Doba et Sarh. En ce qui concerne les équipements médicaux, le Tchad en dispose peu. Une centrale de production d’oxygène est implantée à l’hôpital de Farcha. Elle dispose de 18 lits de réanimation équipés. Le pays compte implanter deux autres centrales à l’hôpital général de référence nationale et à l’hôpital d’Abéché.
Les structures provinciales comportent des extracteurs, des respirateurs au même titre que celles de la capitale. Le ministère de la santé prévoit renforcer ces matériels. “D’autres équipements sont en cours d’expedition. A savoir : les laboratoires mobiles et fixes et une centrale de production d’oxygène. Avec l’appui de la BID, 5 laboratoires de niveau P3 seront installés bientôt à Abéché, Moundou, Bol, Amdjarass et Mongo“, rassure le coordinateur national de riposte sanitaire, Pr Choua Ouchemi.