ÉDUCATION – Les multiples perturbations enregistrées lors de cette année scolaire 2020-2021 impactent les études. Ce qui a amené beaucoup d’élèves à briller par une absence notoire au cours ces derniers temps. Beaucoup d’enseignants se plaignent de cette attitude.

A un mois des examens de fin d’année scolaire, les élèves ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ont été désorientés et déroutés par les grèves répétitives des enseignants. Cette perturbation n’a pas permis de remplir le quantum horaire. Les élèves du public sont les plus perdants et lésés  puisque les programmes n’ont pas été achevés. Cette interruption brutale des cours la dernière fois pour protester contre la violation des locaux des établissements scolaires par les hommes en treillis  a fini par donner un coup de grâce à une année scolaire qui a évolué en dents de scie.

Aujourd’hui, beaucoup d’apprenants sont découragés et refusent sciemment d’aller suivre les  cours. D’autres élèves, très en courroux  rendent responsable le Syndicat des enseignants du Tchad (SET) qui à la moindre occasion paralyse l’école dans la capitale. Ces enseignants, une fois la solution trouvée, au lieu de mettre les bouchées doubles afin de rattraper les retards accumulés ne prennent jamais l’initiative. Ils ne comblent pas le déficit constaté. Ce qui est à l’origine du taux élevé des échecs à la session du baccalauréat.

C’est du côté des établissements confessionnels comme le collège évangélique, le lycée Sacré-coeur, le lycée Ibnou Cina que les choses se passent dans de bonnes conditions. Ce sont les candidats de ces établissements réputés sérieux dans le domaine d’encadrement qui sortent du lot aux examens du Brevet d’étude fondamentale (BEF) et le baccalauréat de l’enseignement du second degré.

Il faut dire que  ce sont des enseignants de qualité qui dispensent des cours de qualité. Les  enseignants qui interviennent dans ces écoles sont suivis par des inspecteurs pédagogiques de l’enseignement secondaire. Ce n’est pas très souvent le cas des établissements publics. L’école est au creux de la vague dans la capitale. Tout se passe au nez et à la barbe des responsables du ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique. Les parents d’élèves également ont démissionné, ils n’ont pas pris leur responsabilité en attirant l’attention des décideurs. Lorsqu’on parle de l’émergence d’un pays, on fait toujours allusion au capital humain. Cela regarde l’Education nationale. Ce secteur est considéré prioritaire par les pouvoirs publics. C’est  ainsi qu’avec le concours des partenaires  au développement,  ils injectent  des  centaines de millions de francs CFA. Ce laps  de temps devrait en principe être mis à profit par les enseignants afin d’organiser des doubles vacations pour permettre aux candidats aux différents examens  et concours de mieux se préparer en vue  d’affronter la kyrielle des épreuves qui les attendent soit au BTS(Brevet de technicien supérieur ), les concours d’entrée en seconde A et B  de l’enseignement technique commercial et technique industriel , le Brevet d’étude fondamentale (BEF) et le Baccalauréat de l’enseignement secondaire général et des techniciens. 

L’école a du plomb dans l’aile cette année dans la ville de N’Djamena. En revanche, dans le Tchad profond, les cours ont fonctionné sans heurts  et les candidats sont mieux outillés et se disent prêts à  aborder les examens. La grève perlée et répétitive initiée par le Syndicat des enseignants du Tchad  a contribué à dégrader le système éducatif dans la commune de N’Djamena.  Espérons que la prochaine rentrée ne connaîtra pas ces perturbations et démarrera sur les chapeaux de roues.