JUSTICE – Parmi les mesures prises en urgence face à la pandémie du COVID 19, le Président de la République a accordé une remise de peine à des détenus par le décret N° 0058/PR/2020 signé le 07 avril 2020.

C’est dans ce cadre que le Ministre de la Justice Garde des Sceaux, chargé des droits humains, Djimet Arabi a présidé ce jeudi 9 avril la mise en application de cette remise de peine collective aux prisonniers des maisons d’arrêt du Tchad en commençant par N’Djamena.

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À N’Djaména, 337 détenus dont deux filles ont été libérés de la maison d’arrêt d’Amsinéné.  Les prisonniers libérés ont reçu des attestations qui justifient leur mise en liberté. Ils affichent leur satisfaction même s’ils trouvent que la présence des médias viole leur  droit à l’anonymat.

Détenus libérés

Sur place, les détenus, bagages en main, quittent leur lieu de détention pour rejoindre la ville. C’est le cas de Fatimé Hassan condamnée pour complicité d’agression à six mois d’emprisonnement ferme. «  Je suis contente de ma libération, j’ai fait 4 mois en prison et j’ai ma liberté aujourd’hui. »

Un autre cas est celui de Hassan Roua qui bénéficie de cette remise après avoir été condamné à 4 ans de prison ferme pour association des malfaiteurs.

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Le directeur de l’administration pénitentiaire, demande aux détenus libérés d’être exemplaires dans leur nouvelle vie.

La majorité des détenus ayant bénéficié de cette remise des peines sont des jeunes de moins de 30  ans, condamnés pour des délits d’agression ou association des malfaiteurs.

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Pour le garde des Sceaux ministre de la justice chargé des droits humains, Djimet Arabi « au-delà de cette action punitive, l’objectif de la condamnation est d’amener la personne détenue à réfléchir sur l’acte délictuel ou criminel pour lequel il est condamné, à court ou long terme, à changer de comportement en vue d’une réinsertion sociale digne, responsable et citoyenne ».

Cette remise des peines ne concerne pas les détenus condamnés pour crimes de guerre, crime contre l’humanité et des actes terroristes.