SOCIÉTÉ – En cette saison des pluies, les rues sont impraticables dans les quartiers de N’Djamena. Cette situation oblige les usagers à se frayer des chemins au point de créer des problèmes avec les propriétaires des maisons riveraines.

Inondées ou pleines de boue, les rues dans la ville de N’Djamena sont un vrai casse-tête en cette saison des pluies. Dans les quartiers, les rues accessibles deviennent de plus en plus rares. Pour sortir de chez soi, les habitants sont parfois obligés de faire des détours. Certains usagers exploitent les devantures de certaines concessions, souvent mieux aménagées, pour éviter les eaux ou la boue. Piétons, motocyclistes et automobilistes se ruent sur ces passages improvisés. Ce qui engendre des querelles avec les propriétaires des maisons qui ne veulent pas voir les devantures de leurs maisons détruites par les usagers.

« Les gens exagèrent vraiment! C’est devant ma maison que les gens, tout comme les engins passent maintenant. Je me retrouve maintenant avec des trous devant ma maison. Je suis obligé de mettre les barrières pour les empêcher de passer », s’offusque Denebaye Marie.

«La plupart des citoyens ne connaissent pas les limites des devantures de leurs concessions. Il n’est pas vraiment normal de fermer la route aux gens, les empêcher de passer sous prétexte qu’ils gâtent les devantures. Les Tchadiens ont encore beaucoup de choses à apprendre », explique, tout en colère, Mahamat Idriss un passant.

Ce problème entre passants et propriétaires de maisons autour des devantures posent vraiment de problèmes, témoigne Serge Mbaïlassem. Il ajoute que sa voisine se bat au moins une fois par jour avec les passants, les automobilistes et motocyclistes.

En prévision à ces problèmes, la mairie a établi les règles de délimitation des devantures, mais dans la pratique, ni passants, ni propriétaires de maisons ne les observent par négligence ou ignorance.