Les dunes de sable posent des problèmes pour les habitants dans la zone désertique et surtout ceux des ouaddis. C’est pourquoi la question de la protection de ces ouaddis est un centre d’intérêt pour les villages et les ONG.

Lorsqu’on dépasse la province du Hadjer-Lamis en allant vers les provinces du Kanem, du Bahr-El Ghazel ou le Lac-Tchad, les dunes de sable sont visibles à perte de vue. Déjà à quelques kilomètres sur la route entre Massakory et N’gouri, la dune de sable tend à engloutir le goudron. Cela inquiète déjà les usagers et les chauffeurs qui empruntent jour et nuit la route qui mène vers Moussoro, Mao et Bol.

A 28 kilomètres du chef-lieu du Bahr El Ghazel, dans le village de Bouloungou, le sable est une menace pour le ouaddis que les habitants exploitent. C’est pourquoi, les habitants à travers les ONG sur place, ont lancé l’opération qui consiste à stopper la dune de sable. Avec les pailles, ils construisent des barrages.

Le superviseur du projet Saleh Ibrahim qui est un natif de Moussoro relève que pour fixer le sable, il faut absolument construire des balisages. « C’est une construction mécanique qui va s’accompagner par une fixation des pailles. Nous semons tout au long de ce balisage afin de freiner l’avancée de la dune ».

Selon le président du projet, Ramadji Beadoum, il intervient dans le projet de résilience pour aider les ménages vulnérables et aussi protéger les ouaddis productifs. « Ce ouaddis est englouti par le sable. Nous avons construit le balisage qui freine un peu le sable, le mouvement de vent. Lorsque le vent devient faible, le déplacement de sable devient aussi faible, il n’a pas de force pour avancer », explique-t-il.