Selon le plan de réponse humanitaire 2019 pour le Tchad, publié mardi par Ocha, 4,3 millions de personnes se trouvent dans le besoin humanitaire. Mais dans quels coins du pays sont-elles les plus regroupées ?

C’est un document de 68 pages publié par Ocha qui récence les personnes en situation humanitaire précaire. Au total 4,3 millions de personnes situées pour la plupart dans la zone sahélienne sont les plus concernées.

La province du Lac arrive en tête de ce triste classement avec 486 000 personnes en détresse humanitaire. D’après le plan de réponse humanitaire 2019, rendu public ce mardi 19 mars, ce sont en général des réfugiés nigérians contraints par l’insécurité dans leur pays d’origine.

« Le Tchad compte près de 657 000 personnes (51% de femmes et filles et 57% d’enfant) en situation de déplacement, dont 450 000 réfugiés et demandeurs d’asile, 124 000 personnes déplacées internes, 51 000 déplacés internes retournés dans leurs villages dans la région du lac », selon le rapport.

Dans l’Est, à Ouaddaï et à Wadi fira, deux provinces frontières avec le Soudan, 336 000 réfugiés soudanais sont installés dans 12 camps et un site depuis plus d’une décennie.

Le plan de réponse humanitaire 2019 renseigne également que 102 000 réfugiés essentiellement centrafricains sont localisés dans les provinces du Sud ; 6 500 réfugiés se trouvent dans le milieu urbains notamment à N’Djamena et Mayo kebbi Est.

Dans les provinces les moins peuplées comme les deux Ennedi et le Borkou, le nombre des personnes en situation humanitaire précaire est relatif. Mais, comparativement au nombre total de la population, des chiffres peuvent devenir très rapidement inquiétants.

Ces déplacements des réfugiés affectent les communautés hôtes qui totalisent 878 000 personnes et qui sont également dans une situation de vulnérabilité nécessitant une assistance multisectorielle, selon le rapport d’Ocha.

Ahmat Adoum Abdelmadjid