Éducation – Violence armée, bagarre rangée, les établissements d’enseignement du Tchad ont enregistré quatre cas de violence en l’espace de deux mois. Bamaye Mamadou Boukar, président de la Fédération Nationale des Associations Parents d’Elèves du Tchad ( FENAPET) situe les causes de ces récurrents conflits et propose des solutions. 

C’est regrettable que les violences en milieu scolaire persistent. Nous les parents, nous n’envoyons pas nos enfants pour apprendre la violence à l’école mais plutôt pour être formés“. C’est ce que pense le président de la Fédération des associations de parents d’élèves, Bamaye Mamadou Boukar.

Selon lui, la responsabilité est partagée dans cette situation. Tout d’abord, il pointe du doigt les autorités. “Cela est dû à la faiblesse d’abord de l’Etat qui a beau éditer des textes de loi, de règlements qui ne s’appliquent pas. Si ces textes ne s’appliquent pas, les désordres peuvent s’empirer de temps en temps”, dit-il.  

Au Tchad, les violences en milieu scolaire ne datent pas d’aujourd’hui. Pourtant, des séances de sensibilisation sont souvent organisées pour remédier à ce problème. Mais, l’on se rend compte que cela n’a pas d’effets.

Toujours selon le président de la FENAPET, l’école est abandonnée à elle-même. “L’école est devenue un lieu d’exhibition, où les élèves font ce que bon leur semble, viennent avec des couteaux, fusils, véhicules de dernier cri“, déplore-t-il.

Afin d’éradiquer ce phénomène dans les établissements scolaires du Tchad, Bamaye Mamadou Boukar recommande aux responsables de différentes écoles la rigueur : “Puisqu’on a constaté des violences à l’école, chaque jour que Dieu fera, l’enfant doit être fouillé de fond en comble pour s’assurer qu’il n’y a rien sur lui. On a dans les établissements des surveillants qui doivent contrôler le mouvement des enfants. L’éducateur doit connaître tous ses élèves et leur composition : les récalcitrants, les mauvais élèves. Si on ne veut pas prendre des mesures à l’école, on cherche le parent de l’élève pour l’alerter“, propose-t-il.