Les forces vives de la nation s’activent pour faire valoir leur opinion au dialogue national inclusif qui se prépare. Le politologue Evariste Ngarlem Toldé qui s’est confié à Tchadinfos redoute un ” monologue au lieu d’un dialogue”


Les candidatures pour intégrer le comité d’organisation du dialogue national inclusif sont officiellement ouvertes, depuis le 13 juillet. Mais déjà, le politologue Evariste Ngarlem Toldé pense qu'”on est en train de mettre la charrue devant les boeufs“.

D’après lui, “pour bien préparer ce dialogue, il faut quelques préalables, notamment la révision de la Charte de transition et la désignation d’un facilitateur international“. Ce qui n’est pas encore fait.


Aussi, le fait que le Conseil militaire de transition et le gouvernement prennent-ils l’organisation de ce dialogue en main, “sans concertation, ni consultation n’est pas du tout normal…on a l’impression que les gens ne veulent pas simplement perdre le pouvoir “, affirme-t-il. C’est un signe qui “augure de mauvais résultats“.


Evariste Ngarlem Toldé souhaite que ce soit la société civile qui prenne la responsabilité d’organiser cette “messe nationale“, car se souvient-il, l’expérience de la Conférence nationale de 1993 était une réussite grâce à quelques organisations de la société civile. Mais “tel que le CMT le fait actuellement, on sent un amateurisme politique…tout est fait pour que les gens de même camp se regroupent. Ce serait un monologue au lieu d’un dialogue“.

Au regard des deux fora nationaux qui se sont déroulés sous feu Idriss Deby, Evariste Ngarlem Toldé craint que les mêmes scènes se répètent, car “les mêmes sont toujours là“. “Je crois qu’il faut parler de Conférence nationale souveraine qui est nettement mieux que ce dialogue que les gens brandissent“.