SANTÉ – La prise des produits contraceptifs à N’Djamena ces derniers temps suscite beaucoup d’interrogations. C’est autour des conséquences d’ordres sanitaires que s’articulent ces préoccupations. Aussi, jusqu’à présent, l’on cherche encore à comprendre qui peut prendre les produits contraceptifs.

Il existe plusieurs méthodes contraceptives notamment les méthodes réversibles et irréversibles. Dans les méthodes réversibles, il y’a les implants, dont deux types, le jadel et l’implanot. Ce sont des moyens mis à la disposition des couples et des individus dans le but de régulariser les naissances d’une manière réversible.

« Nous avons le dispositif intra utérin qui s’appelle le DU ou stérilet. Il y’a également les formes injectables à savoir, le dépôt preverat, le stéra. Il y’a aussi les formes orales et le préservatif. Les méthodes irréversibles, en tant que sage-femme, je ne les pratique pas mais les gynécologues en font. Celles-ci se font par une opération chez la femme et l’homme. Chez la femme, c’est la ligature des trompes, et, la vasectomie chez les hommes. Donc si la femme ou l’homme choisit cette méthode, elle ne va plus concevoir », explique Madame Diontilo Né Dagaï Célestine Keïmba, Responsable au Centre d’informations et d’orientation des jeunes, (CIOJ). Ces méthodes sont destinées à toutes personnes en âge de procréer. « Toutes les femmes en âge de procréer peuvent utiliser ces moyens contraceptifs. C’est-à-dire une fille, dès qu’elle commence déjà à voir ses règles, elle peut déjà utiliser une de ces méthodes. C’est pour éviter les grossesses non désirées et les risques d’avortement ».

Au Tchad, ce sont généralement des filles âgées de 16 à 30 ans et plus qui ont recourt aux méthodes contraceptives.

Nelem Clarisse, âgée de 25 ans trouve dangereux la prise des produits contraceptifs car elle se dit être une victime. « J’avais des troubles menstruels et quand je voyais mes règles, c’est d’une quantité vraiment énorme. Or, ce n’était pas le cas avant que je ne les prenne », informe-t-elle. Si Nelem Clarisse perd abondamment du sang, tel n’est pas le cas de Solkem Adrienne, qui ne voit pratiquement pas ses règles 2 à 3 mois. D’autres, témoignent avoir pris du poids.

« Les effets secondaires des produits contraceptifs sont entre autres les troubles de cycle, l’absence ou l’abondance des règles, le gain de poids, la perte de poids, les maux de têtes violents. Si une patiente a des saignements qui durent plus d’une semaine, elle n’a qu’à revenir vers les sages-femmes, ils y a des produits qui peuvent arrêter ces saignements », précise madame Diontilo Né Dagaï Célestine Keïmba,

Pour briser les tapages selon lesquels les implants disparaissent dans le corps, Dagaï Célestine Keïmba, assure que les implants ne migrent pas dans le corps. Elle déplore plutôt la manière dont ils sont implantés sous la peau : « Les implants ne disparaissent pas dans le corps. C’est la manière de les insérer qui peut poser problème. S’ils sont insérés dans le muscle, au moment du retrait, il faudra aller un peu en profondeur pour chercher la capsule. Mais c’est sous dermique, sous la peau. Ce qui empêche les femmes de concevoir après les contraceptifs, ce sont les infections mal traitées. Quand la femme est suivie dans un centre de planification familiale, il n’y a pas de problème. C’est juste un problème de suivi ». 

Enfin, « Avant de choisir une méthode contraceptive, il faut passer par le service de conseil qui gère ce service. Il est chargé de présenter toutes les méthodes qui existent avec les effets secondaires. La femme est déjà préparée psychologiquement avant d’opérer son choix », conseille la responsable. Par contre, elle met en garde la prise des produits contraceptifs avec les Dr tchoukou dans les marchés. « Il faut s’approcher des techniciens du domaine dans les centres ou auprès des sages-femmes formées pour cela. C’est mieux d’utiliser un moyen contraceptif que d’aller prendre une grossesse et avorter », conclut la responsable du CIOJ, Mme Diontilo.