Un accrochage entre l’armée nationale tchadienne et les éléments du groupe terroriste Boko Haram a eu lieu tôt ce matin dans la province du Lac. Le premier bilan de cette attaque faisait état de 5 morts du côté de l’armée tchadienne et 23 terroristes tués.

Au Tchad, c’est pour la première fois qu’un journaliste meurt suite à des blessures sur un champ de guerre. Une délégation conduite par le chef d’État-major général adjoint de l’armée nationale tchadienne, avec une équipe de journalistes, s’est rendue sur les lieux pour constater les dégâts de l’attaque entre Bagasola et Ngouboua. Le convoi à son retour est vraisemblablement tombé dans une embuscade ayant entrainé la mort du journaliste caméraman de la Télévision tchadienne, Obed Nangbatna.

Selon les témoignages, c’était le véhicule tout terrain du préfet de Kaya transportant l’adjoint au Cemga et le préfet  qui a connu le choc suite à l’embuscade. Les deux autorités qui étaient à la cabine sont indemnes. Le journaliste Obed Nangbatna quant à lui a vu ses jambes amputer avant de rendre l’âme suite à ses blessures.

Selon les témoignages de ses collègues, Obed est l’un des rares cameramen de la Télé Tchad à couvrir tous les événements de guerres. En RCA, il a failli aussi perdre la vie dans l’exercice de son métier. Il était avec l’ANT sur plusieurs théâtres de guerres. Dans l’événement de ce soir où il a perdu la vie, Obed était à l’arrière du pick-up pour filmer quand l’explosion a eu lieu.

Certaines sources indiquent qu’il se pourrait que ce ne soit pas une mine. Il s’agirait plutôt d’une bombe qui ciblait uniquement le Cemga. Selon les explications, il s’agissait d’un convoi et le véhicule du préfet transportant le Cemga était au milieu. « S’il s’agissait réellement d’une mine, ce serait le premier véhicule du convoi qui allait sauter » indique une source.

Selon des sources militaires, il faut privilégier la piste de la bombe. Et, le terroriste qui aurait appuyé sur le détonateur observerait bien le mouvement du convoi.