En visite à N’Djaména au Tchad, le Premier ministre français, M. Bernard Cazeneuve, accompagné de son ministre de la défense nationale Jean-Yves Le Drian, a été reçu ce jeudi 29 décembre 2016, par le chef de l’Etat,  Idriss Déby Itno avec lequel, il a évoqué des questions sécuritaires, surtout, le terrorisme au Sahel.

«Si j’ai effectué ce premier déplacement à l’étranger au Tchad, c’est pour des raisons qui tiennent à la détermination du Tchad et la France à lutter ensemble contre le terrorisme. Notre pays a été durement frappé entre 2015-2016. Nous agissons à l’intérieur de nos frontières par la mobilisation de nos services de renseignements et d’une force de sécurité intérieur, mais nous sommes à l’extérieur très engagé. Nous avons été au Mali et actuellement nous sommes dans une coalition en Syrie, en Irak», déclare le premier ministre français à sa sortie d’audience.

Pour Bernard Cazeneuve, la lutte contre le terrorisme est une lutte qui doit se mener à l’intérieur des frontières et également à l’extérieur. Pour que cette lutte se mène de façon efficace à l’extérieur, il faut que nous ayons de partenariats avec des pays amis qui s’inscrivent dans la durée et qui permettent de réussir cette lutte, cette guerre, qui sera un combat de longue à l’haleine, devait-il souligner avant d’ajouter que la France a un partenariat ancien, confiant et approfondi avec le Tchad.

Bernard Cazeneuve  relève que, les deux pays sont sur des multiples sujets. «Nous coopérons ensemble. Nous étions présents au Mali pour que le pays puisse recouvrer sa liberté et son intégrité territoriale. Mais, les tchadiens sont présents au sein de la MINUSMA avec efficacité et détermination. Ils sont aussi présents dans la force multinationale mixte du bassin du lac Tchad où ils jouent un rôle important. Ils sont présents à la sécurisation de leurs propres frontières là où des groupes criminels et terroristes veulent agir éventuellement s’infiltrer sur le territoire tchadien», souligne M. Bernard Cazeneuve.

Sur la situation de crise économique et financière provoquant des grèves au Tchad, M. Bernard Cazeneuve  déclare que, la France est en train de mobiliser, des fonds, avec d’autres partenaires, notamment le FMI et l’Union européenne qui assistera le Tchad avec de près de 80 millions d’euro dont une première tranche de 22 millions d’euro a été déjà débloquée en 2016 en ajoutant que les restes seront versés en 2017 et 2018.