Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) a donné son accord, le 22 juin à Abidjan, à une proposition de don de 29,4 millions d’euros en faveur du Tchad. C’est pour cofinancer le Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad (PIRECT).
Le document additionnel approuve l’utilisation des ressources mobilisées pour le financement d’une partie des coûts du projet ainsi que des frais administratifs de la Banque, qui sont, eux, estimés à 590 000 euros. Le don émane des ressources de la plateforme d’investissement pour l’Afrique (PIA) de l’Union européenne, au titre du 11ème Fonds européen de développement (FED‑2014‑2020).
« Cette importante contribution de l’Union européenne est la preuve de la parfaite collaboration avec la Banque pour le financement des projets intégrateurs dans la région Afrique centrale », indique Joseph N’guessan Kouassi, chef de la Division énergie, infrastructures et secteur financier à la Banque.
Le PIRECT, approuvé en 2017, a pour objectif d’améliorer l’offre, la fiabilité et l’accessibilité de l’électricité au Cameroun et au Tchad. De manière spécifique, ce projet d’interconnexion doit permettre de procéder à des échanges transfrontaliers d’une électricité au meilleur prix et issue d’énergies renouvelables, de promouvoir le commerce de l’électricité et l’intégration régionale, et de contribuer au développement socio-économique de l’Afrique centrale.
Dans sa mise en œuvre, le projet prévoit la construction d’une ligne principale haute tension (HT) de 225 kV entre Ngaoundéré, Maroua au Cameroun et N’Djamena au Tchad, et d’une bretelle de ligne HT de 225 km entre Maroua au Cameroun et Bongor, Guelendeng, N’Djamena au Tchad. La longueur totale des lignes HT à construire est d’environ 1 024 kilomètres (786 km au Cameroun et 238 km au Tchad).
Le PIRECT comprend également la construction de réseaux de distribution, pour l’électrification rurale, le long des couloirs de ligne. Le nombre de localités à électrifier s’élève à 478, soit 409 au Cameroun et 69 au Tchad. Les bénéficiaires du projet sont estimés à près d’un million de personnes.