SOCIETE – L’occupation du marché de poissons et fruits appelé communément Taradona, dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, est sujet de mécontentement des habitants de ce secteur. Ils se plaignent de l’insalubrité et de l’insécurité auxquelles ils sont exposés surtout en cette saison pluvieuse où les rues sont devenues impraticables.

Inauguré il y a bientôt 3 ans, l’emplacement du marchés de poissons et fruits au quartier Chagoua dans la commune du 7ème arrondissement ne cesse de créer de la polémique.

De nombreux ménages situés aux alentours de ce marché continuent par contester son emplacement. D’abord pour des raisons de sécurité et pour la grande question de salubrité. Cet espace permettait aux jeunes, aux personnes âgées du quartier de se divertir. Il permettait aussi aux établissements scolaires des environs de pratiquer les activités physiques et sportives.

Cependant, depuis l’inauguration de ce marché, l’endroit est transformé en un véritable dépotoir. Les mangues et les poissons pourris sont jetés à même le sol. Et ce, n’importe où, dégageant des odeurs nauséabondes. Tous les passages sont obstrués par les marchandises et les véhicules des commerçants. Les résidus sont stagnés dans des eaux usées tout autour de ce marché et bloquent la voie publique.

En plus de l’insalubrité qu’instaurent ces commerçants, ils ne font pas la différence entre le marché et les devantures des concessions voisines. « L’emplacement de ce marché ne me plaît pas.  Les commerçants n’habitent pas ce quartier mais le salissent et c’est un véritable mal que nous vivons ici. Pour rentrer chez soi, c’est un problème ; même pour sortir c’est très pénible. On craint même d’être exposés à des maladies », déplore Sadié Kalbassou une des victimes de cette situation.

« Nous aimerions que ce marché disparaisse de là. A mon avis, on n’installe pas un marché en plein quartier et même si on doit le faire, on se doit d’associer les gens du quartier à la gestion mais tel n’est pas le cas », déplore à son tour Brahim Vandougou, un autre habitant du secteur. « Franchement nous souffrons trop et sommes doublement confinés. Nous sommes sous les moustiques et exposés à toutes sortes de maladies », renchérit-il.

Depuis l’instauration de ce marché, la commune du 7ème arrondissement, garant de l’hygiène et l’assainissement de cette localité ne semble pas se soucier de l’état dans lequel se trouve la population, témoigne Kabo Natoïngar. « Ces commerçants nous foutent la merde. C’est de façon spontanée que nous nous organisons pour résoudre ce problème.  Maintenant nous sommes fatigués. Si la mairie veut faire quelque chose, tant mieux et le quartier peut les aider mais là, on ne peut rien. Nous sommes en danger », alerte-t-il.

Nguena Oundoum Cynthia