Le Plan national de réponses en faveur des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle recense 18 provinces en situation d’insécurité alimentaire. N’Djamena, la capitale, y figure.
D’après le document, la situation alimentaire et nutritionnelle est mise à rude épreuve cette année en raison de fortes baisses de productions et les perturbations des marchés liés aux conflits armés limitant les échanges commerciaux entre pays.
Cette situation a entrainé une tendance haussière continue des prix des divers produits alimentaires et non alimentaires. Sur 23 provinces, 18 en situation de malnutrition critique, choisies sur la base des critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), bénéficieront du Plan national de réponses en faveur des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Il s’agit des provinces du Batha, Barh El Ghazal, Borkou, Ennedi Ouest, Ennedi Est, Guera, Hadjer Lamis, Kanem, Ouaddaï, Salamat, Tibesti, Sila, Mayo-Kebbi Est, Chari Baguirmi, Wadi-Fira, Logone Oriental, Lac et N’Djamena. Si rien n’est fait pour ces populations en période courante, la situation risquerait de se détériorer. « Il y aurait 2.098.861 personnes en insécurité alimentaire (…) », alerte le Plan.
Le financement des actions de ce Plan qui est de plus de 59 milliards devient alors « urgent » pour sauver des vies et préserver les moyens d’existence. « Aussi, face à une augmentation régulière depuis quelques années du nombre de personnes en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad, la mise en place des programmes de forte vulnérabilité permettrait à certains ménages de sortir de ce cercle infernal », suggère le document publié le 27 avril 2022, quelques mois avant ( 1er juin) la prise d’un décret par le président de transition instaurant l’état d’urgence alimentaire et nutritionnelle .