Le baptême des bleus, bien qu’interdit ces dernières années par les autorités universitaires, est devenu une coutume dans les différentes facultés de N’Djamena. Une nouvelle méthode de baptême instaurée par un groupe d’étudiants qui consiste à embrasser les jolies filles a tourné au vinaigre, ces étudiants sont exclus définitivement de l’université.


Depuis quelques jours, les nouvelles recrues de l’université de N’Djamena s’activent dans les locaux du rectorat en vue de régulariser leurs inscriptions dans les différentes facultés.
La cour du rectorat est toujours bondée de jeunes reçus au baccalauréat de la session d’août 2020.

Ayant hâte de bizuter les arrivistes, un groupe d’étudiants surnommé ‘’ les généraux’’ a décidé de descendre dans les locaux du rectorat pour un pré-baptême collectif en attendant le final dans les amphithéâtres.
Ils viennent toujours en groupe. Chacun a son rôle à jouer dans la partie, l’un fait asseoir la cible, un autre l’oblige à chanter l’hymne universitaire et un autre encore verse de l’eau sur elle. Une fois que l’eau est versée, le bleu est appelé à jurer de respecter les aînés et de renoncer aux pratiques scolaires (considérées comme pour les enfants pour entrer dans l’univers des grands) ainsi que la trahison.


Mais cette année, une nouvelle pratique a fait son apparition, celle d’embrasser sur les lèvres les nouvelles recrues filles qu’ils trouvent très ‘’jolies”.
Les responsables du rectorat, informés de ce comportement déshonorant, ont décidé de rester aux aguets afin de mettre la main sur ces généraux autrement appelés jaunes.

C’est ainsi que 13 membres du groupe impliqués dans cette affaire de baptême avec des embrassades ont été appréhendés. Ils ont été traduits en conseil de discipline et aussitôt exclus de l’université de N’Djamena, a-t-on appris d’une source interne.