La Commission nationale pour l’Enseignement supérieur privé (CNESP) a présenté son rapport sur le suivi et l’évaluation des établissements privés d’enseignement supérieur. Très bonne, bonne, moyenne, mauvaise, très mauvaise sont les appréciations de la commission. Découvrez le classement de ce rapport.

Plusieurs critères ont permis aux équipes d’inspection d’évaluer les différents établissements privés d’enseignement supérieur sur l’ensemble du territoire tchadien. Ainsi, la commission s’est appesantie sur la conformité administrative, la formation ou l’encadrement, la gouvernance, le partenariat, la vie estudiantine etc.

Sur la base de ce calcul, tous les établissements ont été classés et appréciés conformément à l’échelle qualitative : Très mauvaise (0 à 30%), Mauvaise (31 à 40%), Moyenne (41 à 50%), Bonne(51 à 70%) , Très bonne (71 à 100%).

Il ressort donc que :

12 établissements sont de très bonne qualité, soit 19% de l’effectif total;

20 sont de bonne qualité, soit (31%)

09 sont de qualité moyenne (14,2%)

09 sont de mauvaise qualité (14,2%)

13 établissements sont de très mauvaise qualité (21,6%)

Au total, ce sont 63 établissements privés d’enseignement supérieur dont 5 universités qui ont été inspectés et évalués en 2019 sur le territoire national dont près de de 80% sont représentés à N’Djamena, explique le directeur général adjoint du ministère de l’Enseignement supérieur, Dr Frédéric Reounodji.

Des remarques de l’inspection

Il ressort de l’inspection qu’il y a une réduction de la moitié du nombre des établissements privés d’enseignement supérieur. Les précédentes évaluations et les mesures prises ont porté fruits, en ce sens que certains établissements ont été fermés par le ministère, d’autres ont disparu d’eux-mêmes, d’autres encore emportés par la crise économique.

Autre constatation faite par les équipes d’inspection repose sur plusieurs points notamment : une légère amélioration des infrastructures et des équipements. ; le non-respect des normes de qualité en matière d’encadrement ; la prédominance d’enseignants vacataires (90%) ; une faible participation à l’examen de certification nationale du Brevet de technicien supérieur (BTS).

Une préférence marquée pour la santé : selon l’évaluation, plus de 90% des instituts et universités inspectés ont ouvert des filières “santé” sans se conformer à leurs orientations statutaires.

La non-conformité à la nouvelle règlementation, des directeurs généraux (dirigeants) non qualifiés, 50% des établissements emploient des dirigeants non qualifiés, de niveau Bac+5 au lieu du doctorat comme l’exige la règlementation en vigueur. Plusieurs pratiques frauduleuses sont signalées par l’équipe de l’évaluation ; ouverture des annexes sans permission, recrutement et nomination abusifs des enseignants-chercheurs du secteur public au sein des écoles privées supérieures et la délivrance des diplômes non habilités par le ministère.