Après la visite du Premier ministre Allah-Maye Halina dans la sous-préfecture de Baktchoro, province de la Tandjilé, une mission parlementaire composée de deux élus est arrivée pour dialoguer avec la population au sujet de l’installation d’une usine de production de sucre et de riz.
Les députés Amoulah Toua Golbey Robert et Djividi Boukar ont tenu un meeting à Baktchoro, rassemblant les représentants de la communauté Marba, le préfet du département de la Tandjilé-Ouest, les quatre chefs traditionnels de la sous-préfecture, le représentant du chef de canton Dadji, ainsi que de nombreux habitants.
La cérémonie a été ouverte par le sous-préfet Acheikh Ismaël, qui a souhaité la bienvenue aux députés et les a invités à se sentir chez eux.
Prenant la parole en premier, Djividi Boukar a précisé que cette visite s’inscrit dans une mission initiée sur recommandation du Premier ministre. Il a rassuré l’assistance qu’il n’y aurait ni expropriation ni accaparement des terres, tout en mettant en avant les opportunités économiques et le potentiel de développement qu’apporterait l’installation de l’usine.
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Le député Amoulah Toua Golbey Robert, s’est exprimé en langue locale, retraçant l’historique du projet et soulignant ses avantages pour la région. À la suite de son intervention, un débat a été ouvert, permettant aux chefs des cantons, à la société civile et aux jeunes de s’exprimer.
Les échanges ont révélé que la communauté souhaite le développement de la sous-préfecture, mais sous certaines conditions. Les habitants ont proposé que l’usine soit construite sur un espace de 6 hectares et que la culture de la canne à sucre soit réalisée par la population locale, qui vendrait ensuite sa production à la société sucrière. Toutefois, ils s’opposent fermement à la cession de plus de 30 000 hectares de terres.
Le préfet du département de la Tandjilé-Ouest, Général Doud Souleymane Ousmane, a clôturé les échanges en appelant les chefs traditionnels à dialoguer avec les jeunes afin de donner une réponse favorable aux élus en mission. Il a insisté sur l’importance de parvenir à un consensus qui concilie développement économique et respect des droits des communautés locales.
Koumgue-gueyeng Dono Emmanuel, correspondant de la Tandjilé