Demain mardi, sera célébrée la fête de Tabaski, au  marché de bétail de Diguel Ngabo, dans le 8eme arrondissement de la capitale, les clients se font rares contrairement aux précédentes années. Pourtant, les prix de moutons sont abordables.

Le soleil au zénith, Al hadj Annour, un jeune vendeur d’ovins se lève brusquement de son hangar pour courir vers une voiture 4 X 4 qui s’arrête à côté de son troupeau. « Descendez voir, nous avons les moutons à tout  prix » appelle-t-il. Non loin de là, un autre vendeur discute du prix d’un mouton avec un client. « Maintenant dis-moi combien me donne tu? Je n’ai que 25 000 FCFA » propose le client. Finalement, en moins de 10 minutes, le marché est conclu pour le montant de 27 500 FCFA. L’homme embarque le mouton dans le coffre de sa voiture et quitte les lieux. « Les moutons sont devenus moins chers, avant, ce mouton se vendait à 40 000 FCFA ou 35 000 FCFA. Aujourd’hui, il est vendu à moins de 30 000 FCFA », déclare un jeune courtier présent sur le lieu.

Les prix des moutons varient aussi en fonction de leur lieu de provenance. Par exemple ceux venus du soudan, qui se distinguent par leur forme, « al soudaniyats » comme on les appelle en arabe locale dans ce marché, ont un prix qui varie de 70 000 jusqu’à 100 000 FCFA.  Et, ce sont les moutons venant d’Ati, de Oum-hadjer (Batha), du Sud du pays et de certaines localités  qui sont aux alentours de N’Djamena telles que Dourbali et Ligna, qui ont un prix qui va de 20 000 FCFA à 60 000 FCFA.

La disparité de prix  des moutons est telle que chaque fidèle, en fonction de ses capacités, peut trouver son compte afin de s’acquitter de son devoir religieux le jour de la fête de Tabaski.