Vingt-quatre heures après la fête de Tabaski, on constate dans les marchés de bétail  un nombre important de moutons non vendus. Les Tchadiens habitués à rafler tous les moutons lors de la Tabaski ont dû freiner cette année. La faute à la crise économique que traverse le pays.

Habitués à vendre les moutons à l’approche de la Tabaski dans les quartiers, les commerçants ont vu leurs chiffres d’affaires baissés par rapport aux autres années. On peut voir dans les quartiers reculés de N’Djaména, la divagation des moutons destinés pour cette fête. Les commerçants expliquent cette mévente par l’interdiction de vendre les moutons à Kousseri, la localité camerounaise, voisine à la capitale tchadienne. Par le passé, les habitants de cette localité frontalière se rendaient à N’Djamena pour se procurer les moutons aux bas prix.

Malgré que les prix des moutons étaient en baisse, certains Tchadiens ont fêté sans mouton. D’aucuns disent n’avoir pas eu de salaires parce que la fête s’est déroulée le 21 août, d’autres trouvent que le moment n’est propice à cause des mesures d’austérité prises par le gouvernement.

 

Plusieurs commerçants avancent aussi les raisons du nombre accru des moutons cette année. La crise financière que traverse le pays a certainement eu un impact sur le pouvoir d’achat des fidèles musulmans.