A la suite des manifestations violemment réprimées du 20 octobre, le parti Les Patriotes et d’autres entités politiques et de la société civile ont vu leurs activités suspendues pour trois mois par le gouvernement. Son conseil trouve injuste cette décision et demande que justice soit rendue.

Le cabinet d’avocats Ngakoutou, qui défend Les Patriotes dans cette affaire, informe l’opinion avoir introduit en date du 25 octobre, une requête à la chambre administrative de la Cour suprême pour solliciter l’annulation ‘’pure et simple’’ de l’arrêté du ministre de l’Administration du territoire, suspendant le parti durant les trois prochains mois.

Il est reproché au parti de figurer parmi les initiateurs des manifestations du 20 octobre contre la prolongation de la transition de deux ans. Une cinquantaine de personnes ont été tuées, des centaines de blessés et d’énormes dégâts matériels.

Selon le conseil du parti, les dispositions des articles 56, 59, de la loi 32 portant charte des partis politiques en République du Tchad citées dans cet arrêté pour incriminer leur client ne sont pas fondées.

Aussi, le parti a-t-il déposé une plainte contre x pour assassinats, tortures et enlèvements des ‘’paisibles citoyens’’. Le conseil interpelle les autorités judiciaires de tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue aux victimes.