Les organes faîtières de la presse tchadienne ont annoncé aujourd’hui la levée du mot d’ordre de suspension de la couverture des activités du Président de la Transition de près d’un mois. Cette décision fait suite à une rencontre constructive qui s’est tenue à la présidence de la République en présence du Directeur de Cabinet Civile et de la Conseillère aux Médias du Chef de l’État.

Lors de cette réunion, les représentants des organes de presse ont eu l’opportunité de présenter leurs préoccupations et doléances. Les autorités ont écouté attentivement ces inquiétudes, et des engagements fermes ont été pris pour résoudre plusieurs des problèmes qui ont conduit à la suspension de la couverture présidentielle.

Cette décision de lever le mot d’ordre de suspension reflète la volonté des organes de presse de maintenir un dialogue ouvert avec les autorités et de travailler ensemble à la promotion de la liberté de la presse au Tchad. Cependant, les médias restent vigilants et se réservent le droit de prendre d’autres mesures si les engagements pris ne sont pas respectés ou si de nouvelles difficultés surviennent.

Une évaluation de suivi de la situation sera effectuée dans un délai très proche pour s’assurer de la mise en œuvre des engagements pris et pour continuer à défendre la liberté d’expression et la presse indépendante au Tchad.

Le mot d’ordre de suspension de la couverture des activités du Président de la Transition au Tchad, lancé le 8 septembre 2023 par les organes faîtières de la presse, avait pour principales raisons les obstacles persistants rencontrés dans l’exercice de leur devoir d’informer. Parmi ces obstacles figuraient la violence et l’intimidation à l’égard des journalistes lors de la couverture des événements présidentiels, les restrictions injustifiées imposées par la Direction de la Communication Présidentielle (DGCOM), la sélection partisane des médias, les menaces et les chantages liés aux droits d’auteur, ainsi que la difficulté d’accès à l’information. Ces entraves ont été considérées comme des violations graves de la liberté de la presse et ont conduit à la décision de suspendre la couverture présidentielle jusqu’à ce que des engagements concrets soient pris pour résoudre ces problèmes.