Le secrétaire général de la Fédération tchadienne d’athlétisme (FTA), Ouya Bourma Malato, réagit aux propos du ministre des sports devant l’Assemblée nationale le 27 mai dernier. Ce dernier avait fustigé la gestion de l’athlétisme par la fédération en charge.

72 heures après l’interpellation du ministre en charge des sports, Mahamat Nassour Abdoulaye, à l’Assemblée nationale sur la gestion et le développement du secteur de l’athlétisme, la fédération sort de son silence. La sortie médiatique du secrétaire général de la Fédération tchadienne d’athlétisme (FTA), Ouya Bourma Malato, a pour objectif de faire la lumière sur la réponse du ministre des sports face aux élus du peuple tchadien relative au  différend qui les oppose.

Selon le secrétaire général de la FTA le chef du département en charge des sports, Mahamat Nassour Abdoulaye, n’a pas été fidèle dans sa réponse. Pour Ouya Bourma Malato, le bureau exécutif est surpris de la déclaration du ministre qui sort de son vrai contexte au jour le jour.

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« Le retrait définitif de la délégation de pouvoir à cette fédération ne dissous pas, mais lui enlève de facto, toute possibilité de participer aux différentes rencontres sous régionales, continentales et mondiales au nom ou pour le compte du Tchad. De même, cette fédération ne peut organiser toute compétition ou manifestation à l’échelle nationale » avait déclaré le ministre des Sports

Cette guéguerre entre le ministre Mahamat Nassour Abdoulaye et la FTA trouve son origine sur les fausses manœuvres qui remonte à la sélection des athlètes pour les Jeux africains de Rabat. Le secrétaire général de la FTA dénonce « la présentation d’une liste des athlètes militaires avec des performances supersoniques et aux pseudo-correspondances, concoctée avec des usurpations d’identité et falsifications des signatures pour faire croire à un mécontentement des ligues ».  

En outre, Ouya Bourma Malato demande au ministre des sports d’être juste et de faire face à ses responsabilités puis que beaucoup de fédérations ne sont pas en règle du simple fait que le ministère de tutelle ne finance pas leurs assemblées générales. Par conséquent, il attire l’attention du ministre que le Comité Olympique et Sportif Tchadien (COST) qui est une émanation des fédérations n’est pas habilité à organiser les clubs, les ligues et autres organes rattachés à la FTA. Pour lui, cela n’est pas également de la compétence de la Direction des sports de haut niveau qui, son rôle régalien est de s’occuper de la préparation de l’élite pour les échéances internationales.

Le secrétaire général de la FTA met par ailleurs en garde le ministère que si ces deux entités s’engagent sur cette voie comme l’a si bien confirmé le ministre Mahamat Nassour Abdoulaye à l’hémicycle, la fédération se réserve le droit de porter cette affaire devant les juridictions compétentes voire même le Tribunal arbitral du Sport. Le département des sports ferait mieux de penser à organiser des états généraux du sport au lieu de caqueter sur l’organisation des assemblées générales des associations sportives et des jeunes, dit-il.

Toutefois, la FTA reste ouverte dans le cadre du respect du fair-play qui l’anime depuis le début de cette affaire, à dialoguer comme elle l’a toujours fait pour sortir de cet engourdissement, préconise Ouya Bourma Malato.

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