Alimentée par les inondations et le manque d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans les camps de déplacés et les communautés hôtes, une nouvelle vague de choléra est en cours au Soudan, et sa flambée a été déclarée le 12 août 2024.

Un mois après le signalement des premiers cas suspects, 658 cas et 28 décès ont été signalés dans cinq États, avec un taux de létalité élevé de 4,3 %, a indiqué vendredi, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS). Parmi ces cinq États, Kassala rapporte le plus grand nombre de cas (473), suivi de Gedaref (110) et d’Al Jazirah (51), tandis que Khartoum et River Nile rapportent moins de cas.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces cas ne sont pas liés à la précédente épidémie de choléra qui avait été déclarée en septembre 2023. Aussi , elle souligne que, plus de 455.000 doses de vaccins sont mobilisées.

La campagne de vaccination orale contre le choléra est menée parallèlement à la campagne de vaccination orale contre la polio, et une campagne d’immunisation multiantigénique est en cours de préparation pour le Darfour.

Dans le même élan, l’OMS apporte un soutien technique, opérationnel et financier à la campagne et soutient les préparatifs en vue de soumettre au Groupe international de coordination pour l’attribution des vaccins (GIC) une demande de doses de vaccins pour mener une deuxième campagne dans d’autres localités.

Pour renforcer la prise en charge des cas, l’OMS met en place 10 centres de stabilisation – 2 dans chaque État touché – et 48 points de réhydratation orale (ORP) pour faciliter l’accès gratuit des communautés touchées aux sels de réhydratation orale (SRO) qui leur sauveront la vie.

Depuis le début du conflit au Soudan, plus de 10,3 millions de personnes ont été chassées de chez elles et se sont réfugiées ailleurs au Soudan ou dans les pays voisins. La situation humanitaire et le niveau de financement étant déjà précaires avant cette dernière épidémie de choléra, des fonds sont désespérément nécessaires pour soutenir la fourniture de soins de santé et d’autres aides vitales.

Il s’agit notamment de développer les centres de traitement du choléra et d’autres établissements de santé, de renforcer le personnel de santé et d’augmenter les stocks de fluides intraveineux et de médicaments.