Les parties sud-soudanaises en présence sont parvenues à un accord sur la formation d’un commandement militaire unifié, un organe attendu de longue date qui sera chargé de superviser les 83.000 futurs soldats des forces unifiées.

Le ministre des Affaires du Cabinet, Martin Elia Lomuro, a déclaré que l’accord conclu par les deux parties mettait fin au différend qui les opposait depuis un certain temps au sujet de la composition du commandement militaire. “Nous avons enfin réussi à trouver une approche correcte, et il a été convenu que le Mouvement populaire de libération du Soudan / au pouvoir (MPLS) occuperait 60 % des postes, et l’opposition 40 %”, a indiqué ce week-end M. Lomuro aux journalistes à Juba, la capitale du Soudan du Sud.

Le président Salva Kiir et son Premier vice-président Riek Machar, qui dirige le plus grand groupe d’opposition du pays (MPLS / en opposition), ont longtemps été en désaccord sur la répartition des postes au sein du commandement de l’armée unifiée. Au cours de la période de transition en cours, les deux parties devraient confier le maintien de la sécurité au personnel de ces forces unifiées, qui comprendront des agents de police, des militaires, des agents du renseignement et des officiers de protection de la faune sauvage.

M. Kiir a imputé le retard pris par la remise des diplômes aux nouvelles forces unifiées à l’embargo sur les armes imposé au Soudan du Sud par les Nations unies. Cette affirmation est cependant contredite par les experts en sécurité, qui soutiennent que la plus jeune nation du monde est déjà inondée d’armes légères.