Clap de fin pour le 2e sommet des leaders américano-africains. Le porte-parole du département d’Etat, Johann Schmonsees explique les motivations, la stratégie américaine et la suite réservée aux accords.
Aujourd’hui se tient le sommet Etats-Unis-Afrique où 49 chefs d’Etat sont invités. Dites pourquoi avez-vous organisé ce forum et quelle serait votre vision par rapport à l’organisation de ce forum ?
Comme vous voyez, la situation est très active ici, au sommet. Il y a beaucoup de choses qui se passent à savoir les réunions, des négociations, des accords qui sont signés, des discours qui sont prononcés, etc. Et il y a aussi certain un agenda très large qui comprend tous les éléments de la stratégie américaine, subsaharienne et aussi de la politique étrangère américaine envers l’Afrique.
Sur quoi la politique étrangère américaine envers l’Afrique est-elle basée ?
La nouvelle stratégie a été annoncée par le Secrétaire d’Etat américain lors de sa visite en Afrique au mois d’août, centrée sur le partenariat entre les Etats-Unis et l’Afrique. Donc ce sommet essaie d’approfondir ce partenariat et notre engagement. La stratégie vise une ouverture des économies du continent, promouvoir la croissance économique dans les pays post pandémie et aussi assurer la sécurité sanitaire et alimentaire des peuples africains. Ce sont là les grandes bases de notre stratégie.
En invitant certains présidents africains contestés dans leurs pays à ce sommet, n’êtes-vous pas en train de les légitimer ?
On a dressé la liste des invités à ce sommet en concertation avec l’Union africaine. C’est-à-dire que chaque pays africain qui n’est pas sous suspension de l’Union africaine est invité. Sauf un pays avec lequel on n’a pas d’ambassadeur mais autrement on a des relations diplomatiques. On a essayé d’inclure le maximum des pays membres de l’UA que possible.
Est-ce que ce n’est pas par peur de voir l’Afrique occupée par d’autres puissances que ce sommet est organisé ?
Un des grands focus de ce sommet est la bonne gouvernance et la démocratie. Chaque fois qu’on parle de développement, humanitaire et d’aide économique, il y a un aspect qui est vers la démocratie. Car, chaque ambassadeur américain est chargé de promouvoir la démocratie, de surveiller la situation des droits de l’homme dans chaque pays et des choses qui sont importantes pour nous.
Le président Joe Biden a annoncé le retour des USA en Afrique. Est-ce que vous pensez que c’est le moment idéal ?
Je crois que c’est le moment idéal. On est conscient que la crise internationale provoquée par l’invasion russe en Ukraine touche plusieurs secteurs qui impactent la vie des peuples africains par exemple la sécurité alimentaire, l’inflation du prix dans le secteur énergétique. Nous surveillons tous ces secteurs de façon très proche pour essayer de trouver des solutions avec nos partenaires africains. Je crois que c’est un moment où nous ne pouvons plus attendre pour organiser ce sommet et l’administration est déterminée à réaliser cette ambition d’organiser ce grand sommet.
Avez-vous prévu des programmes pour le Sahel et le Lac Tchad au cours de ce sommet, vous?
Oui comme vous avez vu maintenant ça vient de se faire annoncer. Par exemple avec le Niger, il y a des partenariats qui concernent le transport et on a essayé aussi de mobiliser le secteur privé pour réaliser des accords de libre-échange et le commerce.
Est-ce que des mécanismes de suivis des annonces seront mis en place ?
Effectivement, il y a des mécanismes de suivi après le sommet. Déjà un il va avoir la nomination d’un ambassadeur américain pour assurer la suite des accords. On cherche à institutionnaliser l’engagement avec l’Afrique, en promouvant par exemple l’inclusion de l’Afrique dans le groupement de G20 et aussi du conseil de sécurité de l’ONU. Ça va se poursuivre les accords avec l’Afrique.