N’DJAMENA, 4 mars (Xinhua) — Le président tchadien, Idriss Déby Itno, a inauguré, lundi au nord de la capitale, une station électrique à haute tension, symbole de la coopération gagnant- gagnant avec la République populaire de Chine, reprise en 2006.

D’un coût global de 199 millions USD (dont 70% financés par la Chine), la nouvelle station électrique relie la raffinerie de Djarmaya (mise en exploitation en juin 2011 par la Chine à 80 km au nord de N’Djaména, la capitale, et qui produit 20 mégawatts) au posse de transformation de Lamadji, à la sortie nord. L’énergie sera envoyée par ligne aérienne jusqu’aux réseaux de la Société nationale d’électricité (SNE) qui sera chargée de la distribuer.

“Ces installations contribueront à améliorer substantiellement l’alimentation en électricité de N’Djaména de manière instantanée”, a déclaré M. Gata Ngoulou, ministre tchadien des Infrastructures et des Equipements publics.

Le besoin en énergie électrique de la capitale tchadienne est de 93,37 mégawatts. Or, jusqu’en 2010, la disponibilité de l’ électricité à N’Djamena était de 25,2 mégawatts, contre 53 mégawatts dans tout le Tchad. “L’apport des 20 mégawatts de la raffinerie de Djarmaya portera à plus de 50 mégawatts l’énergie qui sera injectée dans le réseau urbain. Cette capacité, bien qu’encore limitée, n’a jamais été atteinte auparavant. Elle permettra de limiter les délestages”, a précisé M. Gata Ngoulou. Plus de 80% de la production de la SNE, thermique, est consommée par N’Djaména. Une dizaine de villes et centres secondaires disposent de réseaux indépendants, il n’y pas de réseau interconnecté dans le pays.

Le taux d’accès à l’électricité ne dépasse guère 3 à 4% de la population du Tchad qui, en 20 ans, a doublé pour atteindre les 11 millions d’habitants.