N’DJAMENA, 30 octobre (Xinhua) — Des directeurs généraux et directeurs de programmes d’une vingtaine de télévisions publiques des pays d’Afrique francophone, réunis depuis mercredi dans la capitale tchadienne, planchent sur “la télévision publique africaine de demain”, à l’ère du numérique.

Selon Adamou Vamoulké, le directeur général de la Radiotélévision camerounaise (CRTV), qui dirige le Réseau de l’Audiovisuel Public d’Afrique Francophone (RAPAF), la rencontre de N’Djaména marque le point de départ d’une accélération des activités de son institution.

“La conjugaison d’un fort engagement médiatique et d’un soutien politique aussi important conditionne le succès de l’action du RAPAF qui vise à promouvoir une coopération plus étroite entre radios et télévisions publiques d’Afrique francophone, une coopération qui viendrait prendre en charge et compléter les aspects de nos activités et de nos problématiques que la coopération bilatérale ou multilatérale ne couvrirait pas tout à fait”, a indiqué M. Vamoulké.

En ouvrant la 5ème session statutaire du RAPAF, le Premier ministre tchadien, Joseph Djimrangar Dadnadji, a exhorté les gestionnaires des médias publics d’Afrique à briser les faux clichés qui sont collés aux pays du continent “avec les images manipulées et dévoyées à dessein pour les infantiliser”.

“Les télévisions publiques africaines doivent donner de l’Afrique une image réaliste et positive d’un peuple qui certes fait face aux grands défis du moment, mais un peuple en mouvement, un continent en marche avec une économie en pleine croissance, malgré la crise mondiale que nous subissons tous”, a-t-il insisté.

Pour le chef du gouvernement tchadien, les télévisions publiques africaines doivent absolument relever les défis de la technologie, de l’internationalisation et de la qualité. Il les a par enfin encouragées à mutualiser leurs moyens, à renforcer les initiatives de coproduction et les échanges de productions “afin de faire connaître l’Afrique aux Africains et au monde entier”.