Deux journalistes et un blogueur tchadiens croupissent depuis plusieurs mois dans le camp d’Amsinene à N’Djaména, en attente de leur procès.

Pourquoi sont-ils détenus ? Les incriminations officielles invoquées par la justice tchadienne sont manifestement des prétextes. Leur détention est donc abusive.

Ecrivain et blogueur, JEAN LAOKOLÉ a été arrêté le 22 mars 2013. Il est poursuivi pour “diffamation via Internet” et “proposition de former un complot n’ayant pas produit d’effet” alors qu’il lui est surtout reproché ses échanges avec un autre blogueur tchadien en exil. Puis, le 6 mai, ERIC TOPONA, secrétaire général de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) et ancien journaliste de la Radiodiffusion nationale tchadienne, est arrêté et inculpé “d’atteinte à l’ordre constitutionnel” avant que les charges retenues contre lui soient requalifiées. Il est lui aussi accusé d’avoir “proposé de former un complot n’ayant pas produit d’effet”. Le 7 mai,MOUSSAYE AVENIR DE LA TCHIRÉ, directeur de publication du journal Abba Garde et trésorier de l’UJT, est à son tour jeté derrière les barreaux pour “incitation à la haine et au soulèvement populaire”. A ces trois hommes, il est reproché une tentative de déstabilisation alors qu’ils n’ont fait qu’exercer leur liberté d’expression.

Nous plaidons pour que tous les trois soient relâchés et pour qu’ils puissent répondre, libres, aux questions des juges.

Soutenez la liberté de l’information au Tchad.

Exigez la libération des journalistes emprisonnés à Amsinene.

RSF

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