Lancée le 2 mai pour permettre à la population tchadienne de manger à sa faim et de vivre en fonction de ses moyens financiers, l’opération “Juste prix” divise déjà la société civile.

« C’est une moquerie de plus du gouvernement : la glace qui coûtait 1 000 francs CFA la barre coûte aujourd’hui 2 500 francs CFA et un ‘koro’ de l’ail qui se vendait à 750 francs CFA coûte actuellement 2 000 francs CFA. Finalement où est le juste prix?” insurge déjà Dingamnayal Nely Versinis, une semaine seulement après le lancement du concept “Juste prix”, le 2 mai, par la Chambre de commerce, l’Union des commerçants et l’Association de défense des droits des consommateurs.

Dans un communiqué de presse rendu public le lundi 6 mai, le président du Collectif tchadien contre la vie chère soutenait également que la situation des consommateurs était loin d’être améliorée, malgré l’opération “Juste prix”.

« Il serait très prématuré de faire ce genre de critique », rétorque de son côté Moussa Mahamat Mahadi de la Dynamique citoyenne pour la promotion des droits des consommateurs (DCPDC).

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Alors que Dingamnayal Nely Versinis appelle le gouvernement à prendre sa responsabilité en main afin de gérer très vite ce problème d’inflation des prix des produits de première nécessité, Moussa Mahamat Mahadi, lui, reste confiant et demande plutôt aux leaders d’opinion d’apporter leur contribution pour la réussite de cette opération.

« Il est de notre devoir de mobiliser et de sensibiliser les commerçants véreux », dit-il. « Il n’est pas facile de cerner les prix sur les marchés mais, de façon globale, l’opération ‘Juste prix’ est en train de faire son travail », poursuit Moussa Mahamat Mahadi.

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