Après quelques mois de convalescence au Cameroun, le président du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC), Djingamnayal Nely Versinis est rentré à N’Djamena. Il a fait un point de presse pour réagir sur la situation sociale des Tchadiens.

Pour le président du CTCV, « l’heure est grave », les Tchadiens sont soumis aux dures conditions de vie sociale intenable. « La situation est devenue insupportable » dit Djingamnayal Versinis. Pour lui, cette situation est décriée tous les jours par l’écrasante majorité de la population, mais jusque-là aucune solution appropriée n’est envisagée par le régime en place pour alléger la souffrance des ménages déjà paupérisés.

« Dans la logique, on ne gouverne pas pour opprimer et affamer son peuple à outrance mais pour son bien-être. Le constat est amer ; mais comme au Tchad, quand tous ceux qui ont le ventre creux, tentent d’exprimer à haute voix leurs souffrances, en réponse la machine de répression est lancée contre eux et atterrissent généralement en prison, torturés sauvagement. Convaincu de l’efficacité de ses moyens répressifs, le Gouvernement a réussi à réduire chaque Tchadienne et Tchadien au silence. Devant une telle injustice sociale, notre conscience individuelle et collective est interpellée », lance le président du CTVC, Djingamnayal Versinis.

Le président du Collectif tchadien contre la vie chère trouve inadmissible l’augmentation des prix dans les marchés surtout des produits de grande consommation. Il cite, en outre, la hausse du prix du transport urbain et interurbain ; les hausse des prix de délivrance de la carte nationale d’identité, du certificat de nationalité et du laissez-passer ; l’augmentation des taxes sur la communication téléphonique (appels, sms, internet etc.)…

Djingamnayal Versinis interpelle le Gouvernement à faire le bilan des actions initiées en vue de renforcer la protection des Tchadiens, depuis la prise des mesures. Ceci pour prévenir une tension sociale dans notre pays les jours à venir.