ALIMENTATION – Le monde entier célèbre ce vendredi 16 octobre la journée mondiale de l’alimentation. L’édition de cette année est placée sous le thème “cultiver, nourrir, préserver, ensemble”.

A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, plusieurs manifestations ont eu lieu à Ndjamena. Il s’agit entre autres des caravanes de sensibilisations, des conférences de presses, etc.

Les institutions du système des Nations Unies (FAO, PAM, OMS, UNFPA, UNICEF)  présentes au Tchad ont organisé dans le cadre de cette journée, une session spéciale dénommée « Renwed éffort egainst Child Hangar (Reach) ». C’est une initiative des Nations Unies pour lutter contre la faim.

Au Tchad, environ 6 millions de personnes vivent en situation d’insécurité alimentaire. Une statistique qui inquiète les organisations onusiennes, acteurs de la sécurité alimentaire. C’est pour cela qu’elles se sont penchées sur ces questions à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation.

Comment faire pour garantir une relance économique à travers des chaines de valeurs agricole du Tchad ? Les Tchadiens se nourrissent-ils sainement ? Quelles sont les actions à mener pour répondre aux besoins alimentaires des populations ? C’est autour de ces préoccupations que s’est axée la table-ronde.

A ces différentes questions, les panelistes ont chacun apporté leurs contributions pour des mécanismes de résolution de cette situation.

Répondant à la question comment faire pour garantir la relance économique du pays, le représentant du ministre de l’agriculture pense qu’« il faut la promotion de l’agriculture rudimentaire de haute économie. Mais aussi améliorer la positivité de cette agriculture. La question de l’abondance d’eau également ne doit pas être perdue de vue. Alors nous devons maitriser l’eau en faisant attention aux aléas climatiques.» En plus de cela, il met également en exergue la promotion des acteurs de productions et l’amélioration des techniques de transformations.

A la question de savoir si les tchadiens se nourrissent sainement, Jean-Bosco Ndihokubwayo représentant de l’OMS, estime que dans la plupart des pays africains, on rencontre toujours le problème en rapport avec la sécurité alimentaire. Selon lui, il n’est pas normal que le Tchad connaisse une situation d’insécurité alimentaire car il regorge assez des potentialités  qu’il peut exploiter et faire sortir sa population des crises alimentaires. Il poursuit que « Quand on regarde la prévalence de la malnutrition chronique au Tchad qui est de 32%, et celle de la malnutrition aigüe qui est de 12, 9%, il y a énormément d’efforts à faire en ce qui concerne l’équivalence dans l’alimentation des tchadiens. »

« Le fait de ne pas manger équilibrer nous rend malade car, jusqu’à 30% de cancer surtout digestif, l’hypertension, sont en rapport avec la mauvaise alimentation. Alors il n’est pas question de manger seulement, mais il faut aussi manger équilibrer et de qualité » ajoute le représentant de l’OMS qui n’a pas perdu de vue l’exposition des aliments vendus dans la rue.

Claude Tibidar, représentant du PAM, propose à son tour que pour changer cette donne, il faut garantir d’abord une sécurité nutritionnelle. Pour atteindre les objectifs du PAM, deux agendas de travail ont été élaborés. Il s’agit de l’agenda sauvé des vies et de changer de vie : « Le premier, nécessite une réponse d’urgence aux problèmes liés à l’alimentation de la population en situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle précaire. Nous avons aussi en charge de traiter et prévenir la malnutrition chez les enfants mais pour cela, il faut d’abord passer par la femme enceinte. Outre, nous ne devons pas seulement sauver de vie mais aussi et surtout changer la vie de nos bénéficiaires c’est pour ça que le deuxième agenda s’intitule changer de vie et devient important que l’autre », telle est la vision de son institution explique-t-il.