Les femmes tchadiennes ont commémoré  ce 8 mars 2018,  le 28ème anniversaire de la Journée internationale de la femme. Les femmes  de la plateforme syndicale revendicative ont choisi de se retrouver sous les arbres   de l’école du Centre de N’Djamena  pour célébrer cette journée dans la sobriété et le recueillement.

Toutes habillées en noir, signe de deuil « pour les souffrances qu’elles endurent depuis près de deux mois », selon elles. Les femmes travailleuses du secteur public ont été quadrillées par les éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP),  postés aux quatre ruelles qui entourent cette école.

Pendant que les femmes suivaient les exposés, quelques des agents des forces de l’ordre se sont approchés pour arracher leur banderole attachée au portail. ‘‘Ce sont des provocations et nous n’allons pas réagir parce que nous avons un message à transmettre’’, se sont-elles résolues.

‘‘Nous avons faim et pas de force pour nous permettre de défiler’’, lancent ces femmes dans leur déclaration. Pour elles, ce thème est évocateur, vu la situation de crise actuelle. Toujours selon elles, on ne peut parler de paix et de sécurité au moment où leurs enfants ont faim, leurs frères sont en prison, les écoles, les hôpitaux et universités sont fermés.

Les femmes de la plateforme revendicative après analyse affirment que la situation de la femme tchadienne n’est pas du tout gaie. « Ses droits sont foulés aux pieds, des mesures antisociales  prises aggravent ses souffrances ».