Société : A N’Djamena, se faire délivrer la carte d’identité nationale relève d’un parcours de combattant. D’abord, au départ de la procédure dans les centres de délivrance puis dans les banques où il faut verser les frais en contrepartie du bordereau.Tchadinfos.com a fait un tour dans une banque pour faire le constat.   

Nous sommes devant une  banque de la place, dans le deuxième arrondissement de la N’Djaména. Sur place, des attroupements se créent ça et là . L’ambiance est électrique, puisqu’entre querelles et bousculades, certains voudraient avoir accès, en premier, à la caisse pour le versement des frais de la carte d’identité nationale au mépris de  la liste dressée par les services pour organiser l’accès par ordre d’arrivée.

Pour finir tôt avec la banque afin de repartir se faire filmer, il faut se priver du sommeil. Mais cela, n’est pas facile pour tout le monde comme pour cette mère, Memadji Miriam. «C’est depuis deux jours que je traine dans les banques pour verser le frais de délivrance de la carte d’identité nationale, mais ce n’est pas facile surtout que je suis une mère donc les taches ménagères me retiennent et quand j’arrive je trouve beaucoup de monde devant moi. Je rentre sans obtenir gain de cause».

Djedouboum Kevin, trouve le circuit très lourd, ce qu’il qualifie de désolant. « Je suis vraiment désolé pour mon pays, le besoin de la carte nationale est énorme mais on dirait que les responsables ne rendent pas fluide la procédure », se lamente Djedouboum Kevin.

Une jeune dame qui a requis l’anonymat rapporte que dans certaines banques, les agents disent que les fiches à remplir son en rupture. Il faut faire le tour des agences. Ce qui peut facilement prendre toute la journée. Dans certaines agences bancaires, ceux qui veulent vite se faire servir sont obligés de soudoyer les agents de sécurité postés à l’extérieur. Un jeune visiblement épuisé, dit avoir refusé ce service qui devait le coûter 5000 fcfa.