N’DJAMENA, 18 février (Xinhua) — Le Tchad a produit et exporté 550 millions de barils de pétrole sur le marché international, depuis l’ouverture de la première vanne en octobre 2003, a déclaré mercredi M. Djérassem Le-Bémadjiel, ministre tchadien du Pétrole, des Mines et de l’Energie.

“550 millions de barils en 12 ans, c’est infime. Ceci représente 55 jours de production de la Russie ou de l’Arabie Saoudite. 550 millions de barils, c’est ce que le Nigéria ou l’ Angola produisent en 220 jours, soit 7 mois”, a affirmé M. Djérassem Le-Bémadjiel, qui s’exprimait en marge de l’ouverture d’ une nouvelle vanne à une cinquantaine de kilomètres au nord de Moundou, la capitale économique du Tchad.

Cette production insignifiante a permis au Tchad, selon son responsable gouvernemental, de “sortir du marasme économique” et de “se repositionner dans une sphère nouvelle”.

Les revenus pétroliers ont permis à ce vaste pays d’Afrique centrale de moderniser, professionnaliser et équiper son armée qui est intervenue dans la résolution des conflits militaires au Mali et en République centrafricaine, et soutient le Cameroun et le Nigéria voisins dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.

“Les Tchadiens doivent être fiers de l’utilisation judicieuse des revenus pétroliers. Le pétrole tchadien est aujourd’hui le pétrole le plus africain de l’Afrique. Ses retombées s’étendent au- delà de nos frontières”, a conclu M. Djérassem Le-Bémadjiel.