Plus les jours passent, plus les bâtiments qu’abrite l’hôtel de ville de N’Djamena vieillissent. Cet endroit dédié, depuis près d’un demi-siècle à la célébration des mariages civils n’éblouit plus comme le voudraient les circonstances.

Les bâtiments de la mairie centrale de N’Djamena sont ternes : certains murs sont fendus, d’autres se délabrent. L’on n’a nul besoin d’entrer dans les salles pour les remarquer car l’un des murs du coté Est de l’hôtel illustre ce fait. En général, les mariages y sont célébrés les vendredis durant lesquels nous avions effectué des constats. La salle dans laquelle se déroulent les cérémonies d’échange d’alliance et de vœux n’est visiblement pas assez grande pour contenir tous les invités. La preuve, la plupart des convives reste dans la cour de l’hôtel lors des célébrations. Certains s’accroupissent ou s’asseyent à même les pavés, d’autres se tiennent sous les arbres du parking à l’entrée de l’hôtel de la ville en attendant la fin de la cérémonie.

Un parking non coordonné, chacun gare son engin comme il le veut, occasionnant ainsi des cas de vol. Des toilettes qui dégagent une odeur nauséabonde par manque d’entretien. En fin de compte, l’hôtel de la ville de N’Djamena ne sert désormais qu’à honorer les échanges d’alliances et des vœux, pour les mariés ne disposant pas assez de moyens ou ne voulant pas faire une démonstration de leur force financière en faisant déplacer le maire.

Auparavant, c’est avec joie que les uns et les autres prenaient des photos dans l’enceinte de l’hôtel de ville, après les cérémonies de mariage. Cela n’est plus le cas de nos jours, puisque la majorité des mariés accompagnés de leurs invités préfèrent commémorer leur union en allant se filmer dans des endroits chics et beaux, reflétant plus de gaieté.