Le transport en commun en zone urbaine nécessite une certaine réglementation et doit se faire dans des conditions acceptables. Si sous d’autres cieux c’est le cas, au Tchad, c’est une autre réalité. En plus, N’Djamena, la capitale, ne dispose pas d’un système de transport moderne. Il y a bien de choses à décrier dans le transport commun à N’Djamena.

L’état des bus

Les bus servant au transport en commun à N’Djamena sont dans  un état de vétusté remarquable. On trouve des bus avec des carrosseries cabossées ; des sièges mal fixés ; des vitres brisées, etc. D’autres bus sont amortis avec des moteurs qui ronronnent et polluent l’environnement. D’autres encore n’ont pas des organes tels que les phares, les clignotants, les feux stop mais ils circulent quand même. L’on se demande si ces bus sont passés au contrôle technique de la police, autrement dit les fiches techniques.

 Les conditions d’embarquement

L’embarquement des passagers se fait dans des conditions peu plaisantes. D’abord, l’accueil se fait sur fond de dispute, de bousculade, d’injure etc. Le comportement des commis de charge n’est plus à détailler. Ensuite, l’intérieur des bus n’est pas du tout confortable (insalubrité, puanteur). Toujours dans le confort, les sièges sont trop serrés, cela suite aux modifications effectuées (la majorité de bus comporte cinq sièges au lieu de quatre). Cette disposition des sièges donne de la peine aux personnes d’une certaine taille. Enfin, quant à l’embarquement, c’est un entassement car sur chaque siège doivent s’asseoir quatre passagers. Pourtant un arrêté ministériel a limité le nombre à trois par siège.

Le prix du transport

Si sur certains tronçons de la ville de N’Djamena, le prix est fixe, sur d’autres le prix varie selon les saisons. C’est le cas des quartiers Kamnda, Boutalbagar, Ndjari, Ambatta etc. En saison sèche, le transport se fait monnayant 150F CFA et en saison pluvieuse 200F CFA. Il y a deux cas exceptionnels à signaler. Sur l’axe Dembé-Diguel c’est le plus bas prix : 50F CFA. Tandis que l’axe N’Djamena-Koundoul qui pourtant était à 250F CFA est monté d’un cran à 500F CFA.

En tout, le transport urbain à N’Djamena souffre d’un manque d’organisation. Les autorités en charge du transport doivent se pencher sur cette question afin de créer des conditions acceptables dans le transport en commun. La volonté des plus hautes autorités de faire de N’Djamena la vitrine de l’Afrique centrale est toujours d’actualité.