Arachides, maïs, tubercules, entre autres, sont ces produits qui envahissent la plupart des marchés de N’Djamena en cette saison. Plus sollicités, grossistes et revendeurs se déploient pour satisfaire la demande des clients qui en raffolent, en dépit de la cherté de ces produits.

Il est midi ce vendredi au marché Al Farha, plus connu sous le nom de « Taradona », les vendeurs à la sauvette trient déjà les arachides, maïs et autres produits qu’ils comptent revendre par la suite. Dans ce marché, les tubercules, maïs, arachides etc. en provenance de la région du Lac et du Sud du pays (Moundou) sont étalés à même le sol. Comme dans ce marché, la plupart des marchés de N’Djamena sont de plus en plus remplis de ces produits vivriers. « Ils sont très sollicités par les consommateurs », confirme Yanyam, une revendeuse.

« Comme c’est la saison on en profite avant que ces produits disparaissent, en attendant l’année prochaine. J’aime beaucoup plus le maïs et l’arachide mais j’ai fait un constat qu’il n’est pas donné à tout le monde d’en profiter car  à N’Djamena les prix de ces denrées alimentaires sont en hausse, affirme Ribar Djidet Frédéric. Pour Mme Nodjihoudou Marguerite en outre, cette saison lui permet de déguster des aliments riches en lipide et glucide. « Ces aliments permettent aux populations de se nourrir en attendant l’arrivée des nouveaux  mils, et à certaines personnes de faire du commerce », dit-elle.

Si les consommateurs trouvent plaisir à savourer ces produits, grossistes et revendeurs se plaignent par rapport au prix de vente. Pour un sac d’arachide fraîche qui coûte 15.000F CFA ou un tas de 7 à 8 maïs de 500f, chacun y trouve son compte. Pour Yanyam,  « Maintenant c’est rare de trouver un tas de 8 ou 9 gros maïs en bon état au prix de 500f, pourtant au tout début j’achetais 10 maïs à 500fr. Une fois préparé, je revends un maïs au prix de 100f ce qui me faisait un bénéfice de 100%, soit 500f par jour » rapporte-t-elle. La jeune revendeuse informe par ailleurs qu’elle a abandonné la vente des citrons au profit de ces produits saisonniers.  Mahamat Haroun, l’un des grossistes, déplore la mévente qui se fait sentir de plus en plus à cause de la crise économique qui perdure.