Ce dimanche, 29 juillet 2018, quelques stations ont commencé à vendre le carburant dans la capitale tchadienne. Mais, la quasi-totalité des stations-service restent fermées. Cette situation a amené l’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC) à réagir par la voix de son secrétaire général, Daouda Elhadj Adam.

Tout en saluant la décision de l’Autorité de Régulation du secteur pétrolier aval  du Tchad (ARSAT) qui concoure à l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs, l’ADC estime que cette instance de régulation a pris sa responsabilité pour agir en connaissance de cause. Pour l’Association, toute revendication  à l’encontre de cette mesure doit se faire dans le dialogue,  sur la base des données probantes et surtout en tenant compte de l’intérêt général en cette période de crise financière, économique et sociale.

« L’ADC condamne  le fait que le chantage, la spéculation et les pénuries artificielles soient utilisés par les distributeurs des produits pétroliers pour faire pression sur le gouvernement à revenir sur sa décision. Nous attirons l’attention de l’ARSAT et du gouvernement qu’il  est hors de question que les intérêts des consommateurs soient sacrifiés dans ces manœuvres des distributeurs », dit Daouda Elhadj Adam.

L’ADC lance un appel aux citoyens consommateurs à la mobilisation pour contrer toute tentative de révision en hausse des prix des produits pétroliers.  « Le droit de boycott, arme du consommateur doit être mis en action. Les consommateurs tchadiens ont été trop abusés par les hausses de prix imposées par les spéculations de certains opérateurs économiques et avec la complicité des pouvoirs publics » s’indigne le SG de l’ADC.