A N’Djaména, il est difficile pour les usagers des grands axes, de circuler normalement. Car, les minibus et les taxis qui assurent le transport urbain s’arrêtent et démarrent de façon inattendue, causant ainsi des accidents de la route.

Il est 8h 47 min, dans la matinée de ce lundi 20 juin 2016,  l’embouteillage est monstre au viaduc de Démbé dans le 6ème arrondissement municipal de N’Djaména. Très pressé, un chauffeur de taxi sort du rang, oblige un motocycliste  à changer de direction. Les taxis et les bus sont à l’origine des embouteillages et des accidents, s’en prend le motocycliste, sorti de justesse.

Ce constat est vécu au quotidien par les N’Djaménois. En cette période de ramadan, la circulation est caractérisée,  surtout le soir par  un embouteillage, créé pour la plupart par des taxis et des minibus. A la recherche des clients aux bords des grandes artères, ces minibus et taxis, s’arrêtent et démarrent au moindre geste d’une personne, sans se soucier des autres usagers de la voie. Ainsi, la circulation des minibus et des taxis, à défaut des points d’arrêts et des abris-bus, et de l’incivisme de certains chauffeurs, provoque des accidents souvent graves et mortels.

Beaucoup d’usagers de la capitale rencontrés qualifient les taximen et les chauffeurs des minibus de brutaux. «Ce sont des gens qui ne respectent jamais le code de la route. Ils s’arrêtent comme ils veulent et continuent de la même manière. Ils faut vraiment une réglementation», s’emporte un automobiliste, après une dispute avec un taximan, à côté du Marché central.

Les chauffeurs des minibus et des taxis, quant à eux, accusent, les passagers de ne pas signaler à temps leurs points d’arrêt. «Les clients ne nous avisent pas à deux ou trois rues avant la destination. Arrivés à destination, ils nous demandent de nous arrêter. Si on dépasse quelques mètres, certains nous créent des problèmes. On se soumet seulement à la loi de la clientèle», informe un chauffeur de taxi, à destination de Diguel. En tout cas, ces minibus et taxis sont présents dans tous les grands axes de la capitale. Pour faire monter ou descendre, ne serait-ce qu’un client, ils s’arrêtent de façon brusque, parfois sans clignoter ou même en clignotant, les autres usagers qui les suivent maitrisent difficilement leurs véhicules ou motos. Ce qui finit pour la plupart des cas, par des accidents. «Les cars provoquent chaque jour, un accident sur cette route et surtout vers les heures de pointe »,  observe un gardien d’une banque qui assiste quotidiennement à des scènes d’accidents provoquées par les taxis et les bus

A la Fédération Nationale des Syndicats des Transports Urbains et Interurbains du Tchad (FNSTUIT), tout en dénonçant le mauvais comportement de certains chauffeurs, l’on justifie que la plupart des accidents à N’Djaména sont provoqués par les motos.  A la direction de l’Urbanisme de l’Aménagement et du Transport Urbain de la mairie de N’Djaména, l’on informe qu’il existe déjà un plan de transport et de circulation de la ville de N’Djaména, élaboré en  2012, qui prend en compte dans ses recommandations, la règlementation et la modernisation du transport urbain, en mettant en place des points d’arrêts et des abris-bus.

Mais, l’on note que,  même si la mairie arrive à mettre en application ce plan, une éducation des conducteurs pour le respect des consignes restera  une condition sine qua none.