Pendant la saison des pluies, pour combler les petits creux des ruelles, les N’Djamenois font recours à tout, même les ordures. Emballages, boites de conserve, habits usés, résidus emballés dans des sacs etc. sont étalés sur les routes tel un festival d’ordures.  

Les habitants des différents quartiers utilisent ces saletés ramassées çà et là pour arranger les devantures de leurs maisons, mettant en danger certains enfants qui se plaisent à jouer avec ces ordures. Comme la plupart des ruelles en cette saison pluvieuse dans la ville de N’Djamena, celle située devant le lycée Alpha 3 à Chagoua, dans le 7e arrondissement est méconnaissables, à cause des eaux stagnées et de la boue. C’est le cas de même ainsi de la ruelle située derrière Fobert Tchad de Dembé.

Pour arranger ces passages, certaines personnes utilisent les ordures de la poubelle publique et des ménages pour combler les nids-de-poule et les crevasses devant les devantures. Les riverains des quartiers cités plus haut prétendent « faire avec les moyens de bord » car ne disposant pas d’argent permettant d’acheter le remblai qui, selon eux coûtent très cher en ce moment. « En tout cas dans ce quartier, c’est chacun pour soi, Dieu pour tous. On a proposé aux uns et aux autres de cotiser pour acheter trois bennes de remblais avant le début de la saison pluvieuse mais personne n’a voulu le faire. Donc pour avoir un passage on est obligé de mettre les ordures », confie l’un des habitants. Ce constat est le même à Chari Mongo, Atrone et Moursal.

Les risques

Les risques sont énormes pour les usagers de ces passages mais aussi pour les enfants car insouciants des nombreux dangers qu’ils courent en fouinant dans ces ordures à la recherche des objets leur servant de jouets. Des objets usés qui comportent assurément des éléments nuisibles à la santé d’après le corps médical.