S’endetter est un comportement social qui ne déroge pas à la règle. Mais s’endetter est devenu un moyen de s’appauvrir à cause de l’usure. Malgré cela, certaines personnes ne peuvent pas s’en passer.

La vie sociale est de fois tellement difficile que l’on est amené à s’endetter financièrement ou matériellement. S’endetter, c’est emprunter avec l’obligation de rendre la chose de la même valeur que celle qu’on a auparavant reçue.  Mais de nos jours, les prêteurs se lèchent les babines, car prêter de l’argent prend une autre dimension : les créanciers imposent le taux d’intérêt (exorbitant) de 50 ou 100 % au remboursement.

Chez le commun des Tchadiens, cette pratique est appelée « bon avec intérêt ».  Si le débiteur estime que cela l’appauvrit davantage, le créancier usurier, lui, se suce les doigts du fait qu’elle lui profite énormément. Mais pourquoi certaines personnes ne peuvent-elles pas se passer de « bon avec intérêt » ? D’autant que ce type de dette absorbe tous leurs revenus et elles sont obligées d’emprunter de nouveau pour arrondir les angles ou pour réaliser leurs projets, en attendant la fin du mois.

Normalement, la dette doit aider à garder l’équilibre. Mais lorsqu’elle crée le déséquilibre dans l’actif du débiteur, elle ne fait que ruiner ce dernier. Ainsi, si la pauvreté refuse de quitter certaines personnes, c’est parce que la dette est devenue leur compagne et leur sport favori. Ceux qui y sont accros doivent prendre conscience de l’effet néfaste sur leurs revenus. S’endetter, c’est normal. Mais s’endetter pour s’appauvrir est illogique.

Les usuriers doivent aussi comprendre que prêter n’est pas synonyme de faire de commercer, mais juste une manière d’aider son prochain dans une situation difficile. Sachez-le, au Tchad, l’usure est punie d’une amende de 25 000 à 1 000 000 F CFA.