La mairie du 5e arrondissement de la capitale a donné un ultimatum de 3 jours aux réparateurs et vendeurs de véhicules de Grédia « Champ fil » pour quitter les lieux au risque de se voir forcer la main. L’ultimatum est passé sans que la Police soit venue pour les faire déguerpir, mais les occupants des lieux vivent avec la peur au ventre. En effet, le maire aimerait voir en lieu et place des garages et parcs automobiles respectant les normes d’usage, des espaces qui seront mis à disposition des entrepreneurs contre une redevance ou une taxe.
La mairie ambitionne de réguler les activités de réparations et de vente des voitures en ce lieu. Les raisons avancées sont d’ordres environnementaux, sécuritaires et économiques. Pour le maire, c’est l’occasion de rendre formel les activités de ces garagistes. Trois parcs de ventes de véhicules ont été aménagés à cet effet offrant un espace et un cadre de travail plus organisé, les travaux de finition sont en cours.
Moussa Mahamat
Une prise de décision politique de cette envergure ne doit pas se procéder de cette manière. Réhabiliter N’djaména est une bonne initiative mais à quel prix? Comment l’appliquer?
Il y a plusieurs détails que les hommes politiques doivent prendre en compte. Est-ce qu’ils ont concerté les acteurs de la zones? Ont-ils entrepris des mesures d’accompagnement? Où recaseront-ils tous ces pauvres travailleurs? Ont-ils pensé aux conséquences de cette décision?
Nous africains et particulièrement nos chers politiques tchadiens, nous manquons d’initiatives réfléchies, planifiées et participatives. Alors je demande à tous les acteurs, bref à tous les tchadien de se démarquer de cette approche et penser à innover intelligemment.
Merci