Juste une semaine après la décision du maire de la ville de N’Djamena, Abdelaziz Saleh Damane, demandant aux propriétaires des moulins du marché cinquantenaire de quitter ledit marché, le calme s’est imposé et les vendeurs des mils s’inquiètent.

Quinze jours, c’est le délai donné aux propriétaires des moulins du marché cinquantenaire, situé dans le 6e arrondissement de la capitale, par le maire de la ville de N’Djamena Abdelaziz Saleh Damane, pour quitter les lieux. Selon le maire, la présence de ces machines avec d’autres liquides inflammables aurait facilité la propagation rapide de l’incendie qui a ravagé une partie du marché cinquantenaire, dans la nuit du 11 novembre.

C’était le lendemain de cet incendie, précisément le 12 novembre que la décision a été prise par le maire, lors d’un point de presse qu’il a tenu pour informer l’opinion nationale et internationale de cet incident. Il a fallu juste cinq jours après cette décision pour que le marché perde une de ses habitudes, le bruit. 

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Si les vendeuses de mil et du maïs sont habituées à cohabiter avec les meuniers, avec la nouvelle décision du maire, la situation est devenue presque invivable pour ces femmes commerçantes. « Sans les moulins à côté, la situation n’est pas facile pour nous. C’est l’une des choses qui attire les clients vers nous », raconte l’une d’entre elles tout en nettoyant une petite quantité de maïs qu’elle tient en mains.

Un argument largement partagé par Amine Mbodou, lui également vendeur de mais dans ce marché depuis 9 ans. Ce quinquagénaire dit avoir chuté dans ses chiffres d’affaires depuis trois jours « quand les moulins du marché ne fonctionnent plus ». Malgré le ton adopté par le maire pour prendre cette décision, ce commerçant aguerri pense que la décision n’est pas immuable.